La Chartreuse de Parme Édition critique par Michel Crouzet

 


39€, 672pages. Cousu
2007, ISBN 978-2-86878-249-3
Collection Hologrammes

Édition critique contenant les notes et additions de
Stendhal par Michel Crouzet

La différence stendhalienne n’a cessé de déconcerter ses éditeurs. Stendhal brouille la frontière entre livre et manuscrit: il complète, corrige, réécrit la première édition de La Chartreuse de Parme et nous lègue un texte pluriel, en devenir – impubliable? Cette édition relève le défi. Établie à partir du texte de 1839, enrichie des notes, ajouts et retraits collectés sur tous les exemplaires annotés par Stendhal, elle se rapproche de cette Chartreuse de 1860 en trois volumes à laquelle il songeait. Nous avons conservé les fantaisies orthographiques de son italien, les étrangetés de sa phrase organisée à partir d’une ponctuation audacieuse et inimitable, la coulée de son paragraphe et de sa page. Roman miraculeux, roman exemplaire, La Chartreuse éclate d’un vouloir-vivre joyeux et tragique. Dans l’Italie du XIXe siècle, la réalité s’élève d’elle-même au fabuleux, à l’aventure; l’histoire confine au romanesque, à l’opéra bouffe, à la comédie de cour. Stendhal nous parle d’héroïsme, à travers les figures du sublime passionnel que sont la vengeance, l’inceste, le tyrannicide, et de la naïveté d’un héros à «l’air cornichon».

Éditions Paradigme

14, quai Saint-Laurent, 45000 Orléans

Tél. : 02 38 70 84 44 – Fax : 02 38 70 56 76

commercial@paradigme.com

www.paradigme.com

Préface

«La Chartreuse de Parme de 1860»

Dès la première parution, Stendhal rêve d’une édition en 3 volumes pour 1860 et commence à y travailler. Le propos de notre édition, qui fournit et organise les éléments qu’il a laissés, est de s’en approcher.

Histoire du texte. Principes de l’édition.

Symboles et abréviations

LA CHARTREUSE DE PARME

Texte établi à partir de l’édition de 1839.
Ont été ajoutés en notes les commentaires, variantes et additions de Stendhal figurant sur les exemplaires Chaper, Lingay et Royer, ainsi que les variantes relevées dans les éditions de 1846 et 1853.

Appendices

Chapitres complémentaires

La Chartreuse de Parme et les manuscrits italiens

Marginales en liberté

Relevé des annotations portées par Stendhal sur les pages de début et de fin des exemplaires Chaper, Lingay et Royer.

Projets de réponse à l’article de Balzac

Notes de Michel Crouzet

Chronologie – Bibliographie

COLLECTION

HOLOGRAMMES

Publier des éditions qui révèlent une « image
totale » de l’écrit.

« L’atelier épistolaire » Dispositifs génétiques dans la correspondance de Stendhal

Ecole Normale Supérieure
45, rue d’Ulm – 75005 ParisSéminaire général de l’ITEM :
« Genèse et correspondance »Samedi 3 février 2007
de 10h à 12h, Salle Dussane Brigitte Diaz
(Université de Caen)

« L’atelier épistolaire »
Dispositifs génétiques dans la correspondance de Stendhal

Comme beaucoup d’écrivains de son siècle, c’est par la médiation de la correspondance qu’Henri Beyle a investi le champ littéraire. Le jeune homme des années 1800 qui délivre à sa sœur des cours de « métaphysique littéraire » par correspondance gère par lettres sa propre formation de « poète ». La correspondance est un terrain d’essai où pratiquer des exercices de style, programmer les œuvres à venir et négocier fantasmatiquement son entrée en littérature. Bien plus qu’à la genèse des œuvres la correspondance est alors vouée à la genèse de soi comme écrivain. Dans ce contexte, la lettre est davantage « brouillon de soi » qu’avant-texte d’une œuvre à venir. C’est là une première et essentielle fonction génétique de la correspondance.
Stendhal devenu écrivain, la correspondance conserve pour lui un lien étroit avec la création littéraire, selon des usages qui vont varier au cours de sa carrière. Dans les premières années de création, la correspondance fonctionne comme une sorte d’atelier d’écriture, où les œuvres s’élaborent dans la convivialité féconde du dialogue épistolaire. De cette influence de la lettre témoignent les premières créations. Elles exploitent abondamment le modèle épistolaire sous des avatars divers : Vies de Haydn, de Mozart et de Métastase, Racine et Shakespeare… On verra comment dans la polyphonie épistolaire s’activent alors quantité de liens qui révèlent les multiples modalités de production de l’œuvre. On peut y suivre à la lettre le processus qui mène des ébauches de l’œuvre jusqu’à sa réception, en passant par toutes les étapes d’une gestation mise à l’épreuve du sens critique des correspondants, et cela jusqu’à la composition éditoriale du livre que Stendhal souvent programme dans l’atelier épistolaire avec ses « collaborateurs ». Il semble cependant que, dès la publication du premier roman (Armance, 1827), la correspondance perde progressivement ses fonctions génétiques, tout en gardant pour horizon la littérature : celle que l’écrivain commente et critique via le dialogue épistolaire avec ses pairs, mais surtout celle qu’il produit. La correspondance se voue alors au débat critique et à la réflexion esthétique, la genèse de l’œuvre proprement dite passant par d’autres protocoles.
Quelles que soient ses fonctions cependant, la correspondance a tenu un rôle essentiel dans l’élaboration du projet littéraire et du devenir écrivain de Stendhal. Si le journal, les notes marginales, les manuscrits des textes en gestation sont des outils indispensables pour comprendre la genèse des œuvres, la correspondance est un autre révélateur de ces dispositifs génétiques, plus « impure » certes, parce qu’elle n’est pas uniquement vouée à la genèse de l’œuvre, mais aussi à une pratique beaucoup plus large de sociabilité littéraire. Dans l’espace de la création stendhalienne la correspondance occupe des places et des fonctions variables sans jamais se réduire à un simple discours d’escorte de l’œuvre. De la lettre au livre se tisse un réseau de connexions mobiles, parfois imaginaires le livre comme une « lettre à un ami » est un rêve stendhalien – mais aussi parfois très concrètes, la lettre se posant comme un autre pilotis de l’œuvre.

Coordination.
Françoise Leriche (francoise.leriche@wanadoo.fr)
Alain Pagès (pagesal2@wanadoo.fr)

SÉANCE OUVERTE À TOUS

Stendhal, Balzac, Dumas un récit romantique ?

 

Stendhal, Balzac, Dumas un récit romantique ?

 

 

PUM Presses Universitaires du Mirail

 

Collection « CRIBLES Essais de littérature » sous la direction de Pierre Glaudes.

Stendhal, Balzac, Dumas : quoique ces trois noms soient souvent évoqués lorsqu’il s’agit de romantisme et de récit, il n’est pas si courant de les trouver associés. Ce qui les sépare frappe plus à première vue que ce qui les unit. C’est ce paradoxe qu’on a voulu explorer dans cet ouvrage auquel ont collaboré des spécialistes de chacun de ces auteurs, mais aussi du romantisme. Si Stendhal, Balzac, Dumas sont bien des romanciers romantiques, le sont-ils de la même façon, pour les mêmes raisons ? Y a-t-il une cohérence de la notion de “récit romantique” ? C’est à ces questions qu’essaient de répondre les communications ici rassemblées, en variant les modes d’approche. La comparaison resserrée, par souci d’approfondissement, à ces trois écrivains vient naturellement s’enrichir de rapprochements avec d’autres prosateurs romantiques : Mme de Staël, Nodier, Hugo, Sue, Musset, Mérimée, et d’autres. Au total ce sont les linéaments d’une théorie du récit romantique qui s’esquissent ; un récit entièrement tendu vers la communication des savoirs, des émotions et des valeurs, qui a en même temps une conscience aiguë des limites et des apories de la communication. Bref, un récit moderne.

Année : 2006

321 pages. 29 euros
Réf. : CRIB 33
Code SODIS : F278593

TABLE DES MATIÈRES

Introduction
Lise Dumasy 9

MOTEURS DU RÉCIT

« L’Envers de l’histoire contemporaine.Conjurations, complots et sociétés secrètes, moteurs souterrains du récit romanesque romantique » Sarah Mombert (ENS Lettres et sciences humaines, Lyon) 21

 

Les Mystères de Paris selon Balzac et Dumas: d’un motif romanesque traditionnel à la trame d’un récit romantique» Cécile Meynard (Université Stendhal, Grenoble 3) 33

 

« Un projet romantique: la quête de la totalité chez Balzac et Dumas» Anne-Marie Cahlet-Bianco (Université d’Angers) 53

 

«Système et mises en scène de l’énergie dans le récit romantique selon Stendhal et Balzac. Massimila Doni et ses intertextes stendhaliens» Hélène Spengler (Université Stendhal, Grenoble 3) 69

 

«Pour un récit romantique: Vanina Vanini (Stendhal), Un épisode sous la Terreur (Balzac), La Rose rouge (Dumas) » Michel Autrand (Université Paris-Sorbonne, Paris 4) 101

MODÈLES, FORMES, STRATÉGIES

«Armance, Le Lys dans le vallée et la tradition du roman sentimental» Brigitte Louichon (IUFM d’Aquitaine) 119

 

«Logique du récit musical chez Stendhal et Balzac» Béatrice Didier (ENS, Paris) 137

 

«Stendhal, Balzac et la question du style indirect libre» Michel Brix (Université Notre-Dame de la Paix, Namur) 149

 

«Rapidité et légèreté: parallèles et divergences entre Stendhal et Dumas» Vittorio Frigerio (Université Dalhousie, Halifax, Nouvelle Écosse) 163

 

«Des enjeux contrastés de l’ellipse dans trois nouvelles romantiques (Dumas, Marie (1826) – Balzac, L’Élixir de longue vie (1830) -Stendhal, Le Philtre (1830) » Jacques Dürrenmatt (Université Toulouse 2, Le Mirail) 179

 

«Ruptures et interruptions dans le récit romantique. Quelques exemples tirés de Stendhal et de Balzac (La Chartreuse de Parme, Illusions perdues) » Pierre Laforgue (Université de Franche-Comté, Besançon) 193

 

«La question des longueurs (Stendhal, Balzac, Dumas) Aude Déruelle (Université de Nice Sophia-Antipolis) 203

 

«Quand le roman parle à son lecteur. Stratégies du discours auctorial chez Balzac, Dumas, Stendhal» Christèle Couleau (Université Paris-Nord, Paris 13) 219

HISTOIRE, SOCIÉTÉ, RÉCIT

«L’Histoire à l’estomac. Corps, société, pouvoir dans le récit romantique» Jean-Marie Roulin (Université Jean Monnet, Saint-Étienne) 235

 

«Trois romantiques face à l’histoire: Stendhal, Dumas, Balzac» Isabelle Durand-Le Guern (Université Rennes 2, Haute-Bretagne) 251

 

«Raison et déraison vendettales dans La Vendetta de Balzac et Les Frères corses de Dumas» Claudie Bernard (Université de New York, NYU) 265

 

«Fictions critiques. Érotique et politique dans La Chartreuse de Parme et La Cousine Bette » Constanze Baethge et Jacques Dubois (Université d’Osnabrück, Université de Liège) 284

 

«Sociopoétique de la rumeur dans Lucien Leuwen, La Maison Nucingen, et Le Comte de Monte-Cristo » Alexandre Péraud (Université Michel de Montaigne, Bordeaux III- Modernités) 301

Henri Beyle, un écrivain méconnu

Henri Beyle, un écrivain méconnu

1797-1814

HB écrivain méconnu

Éditions KIME

Beyle avant Stendhal : Stendhal a beaucoup écrit avant Stendhal, dans l’ombre clandestine du journal ou de la correspondance, dans les essais dramatiques de sa jeunesse. C’est ce premier Stendhal que nous souhaiterions explorer, en considérant pour la première fois l’œuvre dans sa dimension la plus large : notes, correspondance, journal, premiers essais dramatiques, etc.

Janinne Gallant
Béatrice Didier
Hélène de Jacquelot
Kajsa Andersson
Thierry Ozwald
Cécile Meynard
Marie-Rose Corredor
Ferdinand Collier
Alexandra Pion
Xavier bourdenet
Françoise Guinoiseau
Elisabeth Scheele
Michel Brix
Francesco Spandri
Serge Linkès
Suzel Esquier
Catherine Mariette-Clot
Marthe Peyroux
Jean-Jacques Hamm
Michel Crouzet

ISBN 978-2-84174-414-5
2007 | 440 p.| 34 €

sous la direction de Michel Arrous, Francis Claudon, Michel Crouzet

Projet de réédition des Journaux et papiers de Stendhal

 

Equipe « Manuscrits de Stendhal »

Responsable : Cécile Meynard

Equipe Traverses 19-21 (Composante CESR, Directrice Marie-Rose Corredor)

Projet de réédition des Journaux et papiers de Stendhal

Enjeux scientifiques d’une réédition

L’acquisition de six cahiers manuscrits appartenant au corpus du « Journal » de Stendhal par la Ville de Grenoble lors de la récente vente Bérès (mardi 20 juin 2006) est venue compléter l’exceptionnel fonds de manuscrits déjà présent à la Bibliothèque d’études Lyautey. A l’exception de quelques documents détenus par des collectionneurs privés, on peut donc estimer qu’aujourd’hui on dispose de l’ensemble des papiers de Stendhal constituant ce que l’on a appelé le « Journal ».

Jusqu’à présent, ces six cahiers avaient été publiés par Henry Debraye et Louis Royer chez Champion en 1923-1924, et depuis n’ont plus jamais été mis à disposition des chercheurs : ainsi toutes les éditions suivantes se sont appuyées sur cette édition, sans possibilité de consultation des manuscrits. On imagine aisément l’intérêt d’une nouvelle édition qui tiendrait compte d’une relecture précise et rigoureuse de ces précieux documents.

Par ailleurs il est indispensable aujourd’hui d’intégrer cette édition dans un programme de réédition de l’ensemble du Journal – ou plutôt des journaux ? – de Stendhal. Et pour ce faire, une redéfinition du corpus est nécessaire. En effet ce fonds pour le moins hétérogène pose de nombreux problèmes, dont voici quelques exemples parmi les plus frappants :

– Il est nécessaire de remettre en question les choix effectués jusqu’à ce jour par les différents éditeurs, et en particulier la décision de Victor Del Litto pour le collections du Bibliophile et de la Pléiade de séparer « Journal littéraire » et « Journal » dans la mesure où Stendhal ne distingue pas toujours de façon précise les deux niveaux d’écriture : s’il est évident qu’on a du mal à considérer de simples notes de lecture comme faisant partie d’un journal à proprement parler, la question devient plus épineuse dès que Stendhal leur ajoute des considérations personnelles, même minimes. Inversement on trouve dans le « journal » tel qu’il est défini en Pléiade des considérations artistiques et comptes rendus de pièces de théâtre, etc. qui pourraient presque aussi bien figurer dans le « Journal littéraire ».

– L’édition actuelle introduit ainsi une fausse cohérence et une fausse continuité par un tri sélectif arbitraire dans cette masse de matériaux hétéroclites. On peut ainsi parfois constater la division d’un même ensemble textuel, qui est du seul fait de l’éditeur, à l’instar de certaines marginales de la Vie de Henry Brulard : la même note peut être coupée en deux, une partie jugée « intime » allant rejoindre le corpus du « Journal », l’autre partie figurant dans un objet construit par Victor Del Litto : le « Journal littéraire », qualification de commodité éditoriale qui n’est en réalité identifiée ni par les manuscrits ni par l’auteur… Le Journal étant conçu comme journal d’observation avant tout (le moi n’est alors au fond qu’un objet d’analyse parmi d’autres), il est difficile de séparer objectivement les réflexions théoriques et esthétiques des considérations sur la vie personnelle de Stendhal.

– A partir de 1813, la discontinuité devient presque systématique, sauf avec les journaux de voyage ; et après 1818, il n’existe objectivement plus de Journal, mais des notes marginales écrites sur des supports divers et sans lien entre elles. La notion de « Journal reconstitué » désignant cet ensemble postérieur à 1813 et forgée par Victor Del Litto est encore une fois significative de ce désir d’instaurer une continuité diariste que rien ne confirme dans les textes stendhaliens eux-mêmes.

– Par ailleurs se pose clairement la question du statut des notes diverses et marginales : faut-il les intégrer sans état d’âme à un « journal » de Stendhal, sachant que par leur nature même elles contreviennent au principe d’homogénéité du support et de continuité chronologique de l’écriture… ? Et quand il existe des marginales en parallèle d’un « journal » tenu de façon continue par Stendhal, faut-il les insérer dans les pages de ce journal, pour respecter à tout prix la chronologie d’écriture, alors qu’elles introduisent objectivement une hétérogénéité dans un propos cohérent ?…

– D’autre part, certains papiers actuellement intégrés au journal (notes de frais, pense-bêtes…) semblent assez peu mériter cette qualification. Inversement, d’autres papiers actuellement édités sous d’autres intitulés que le Journal mériteraient peut-être d’y figurer.

– La question de la définition par Stendhal lui-même de ses écrits mérite aussi d’être prise en compte : chaque fois qu’il fait un séjour ou un voyage quelque part, il indique comme titre « Journal de mon séjour à… », « Journal de mon voyage à … ». C’est bien la preuve que lui-même considère qu’il écrit des Journaux, et non un seul journal conçu comme un tout homogène. Et par ailleurs, l’idée même de journal est souvent associée à celle d’un déplacement dans l’espace.

– Autres problèmes qui se posent : un passage de journal de voyage peut devenir embryon de récit de voyage, un extrait de journal servir de matériau littéraire pour des textes théoriques comme l’Histoire de la peinture en Italie… Et certaines pages sont écrites à plusieurs mains (avec Crozet, Faure…), ce qui remet en cause la notion de « journal intime ».

Bref, il s’agit d’un projet scientifique d’envergure, et cette nouvelle édition doit impérativement commencer par une redéfinition honnête, rigoureuse et sans parti pris du corpus. Ce projet de longue haleine ne pourra se réaliser qu’après identification et résolution de tous ces problèmes (ou du moins choix éditoriaux conscients de leur arbitraire mais argumentés) par l’Equipe « Manuscrits », en utilisant les moyens modernes et les possibilités offertes par les nouvelles technologies. Il s’agit de fournir une édition savante de référence – et qui de ce fait soit largement diffusée – de cette partie problématique de l’œuvre de Stendhal. Les ELLUG ont été contactées, et ont donné un accord de principe pour fournir cette édition, qui sera accompagnée d’un appareil critique conséquent.

Une édition électronique de ces Journaux est enfin envisagée, pour permettre un reclassement virtuel des registres de manuscrits, l’accès aux pages numérisées et à leur transcription ainsi qu’à diverses informations sur les pages, les scripteurs, la taille des feuillets… L’intérêt serait aussi de pouvoir confronter les pages, et a fortiori les marginales de Stendhal, à leur intertexte (presse, ouvrages scientifiques, essais, romans de l’époque, parfois aujourd’hui peu connus ou difficilement accessibles…) A cet égard des liens ont été mis en place avec l’ITEM et l’ICM (Institut de la Communication et des Médias) pour la réflexion théorique et avec le laboratoire LIDILEM (Linguistique et Didactique des Langues Etrangères et Maternelles) et le DIP (Département d’informatique pédagogique) pour la réalisation pratique. Un prototype de base de données sera mis en ligne au printemps sur le site de la MSH-Alpes.

Séminaire de travail de l’Equipe « Manuscrits de Stendhal »

Un séminaire, organisé avec le soutien du Cluster 13 (Région rhône-Alpes) et de l’ITEM (Institut des Textes et Manuscrits Modernes, Paris) a été mis en place pour organiser ce travail d’édition.

1) Principe du séminaire :

C’est un séminaire de travail collectif en vue de la réédition des Journaux et papiers de Stendhal et de l’alimentation de la base de données « Manuscrits » (mise en ligne prévue au printemps 2007). Il est ouvert à toute personne intéressée par une réflexion sur l’édition de manuscrits.

2) Planning des séances de travail

le 9 février : salle C008, rez-de chaussée du bâtiment C, Université Grenoble 3-Stendhal. (définition du corpus, ateliers de travail sur des échantillons)

le 9 mars :

-salle C008, rez-de chaussée du bâtiment C, Université Grenoble 3-Stendhal (1h)

-puis salle I 108 (à confirmer) pour la formation xml (2h)

le 27 avril : salle de réunion, 2ème étage, Maison des Sciences de l’homme-Alpes

le 1er juin : à Paris (salle à définir avec l’ITEM)

L’ordre du jour des séances du 27 avril et du 1er juin sera précisé ultérieurement.

Contact :

Cécile Meynard

Maître de Conférences, Université Grenoble 3-Stendhal

cecil.meynard@laposte.net

Tremblez tyrans (invitation)

Après une première projection que l’on oserait qualifier de triomphale
au cinéma L’Arlequin en octobre dernier
(et sa sélection au festival Paris Tout Court)

Françoise Jolivet et Roy Lekus
sont heureux de vous inviter
à la deuxième présentation privée de leur film

Tremblez tyrans

d’après « Vie de Henry Brulard » de Stendhal

photo Alan O’Dinam

Le lundi 29 janvier à 20 heures précises
Au Club 13, 15 avenue Hoche Paris 8e
Durée : 17’

Après le film, vous aurez la primeur de la suite de notre histoire…
Vous pourrez participer à la création de « l’Association Henry Brulard, le film » destinée à soutenir et à développer l’aventure du long-métrage. >une production
PRIVATE JOKE FILMS DU WORSO IDÉE ORIGINALEavec
JORDAN RONDELLI
dans le rôle d’Henry
CHRISTOPHE KOUROTCHKINE LARA GUIRAO REMY DARCY
MICHEL MOTU ANNIE RAYMOND LAURENT BARITEAU
CHRISTOPHE DELACHAUX SABRINA DELARUE JEAN-CLAUDE DURANDPRIVATE JOKE PRODUCTIONS : 02.32.55.07.57 rlekus@club-internet.fr

Le classicisme de Stendhal (Appel à contribution )

HB Revue internationale d’études stendhaliennes : le classicisme de Stendhal.

Appel à contribution (articles à proposer avant le 1er oct. 2008) : à partir de l’exemple de Nietzsche qui revendiquait son goût du classicisme et son goût pour Stendhal, on s’interrogera sur la situation de ce dernier opposé à la fois à l’excès romantique et à ce qui deviendra l’excès « décadentiste ». Pour Nietzsche comme pour Stendhal, il n’y a pas d’art sans la contrainte de la forme.
Propositions à adresser à Didier Philippot : philippot.didier@wanadoo.fr , ou à Michel Arrous :michelarrous@club-internet.fr

Stendhal et Mérimée. Le Sacré, la Violence et la Mort

Colloque organisé par Stendhal aujourd’hui

 

5 et 6 décembre 2007 : colloque « Stendhal et Mérimée. Le Sacré, la Violence et la Mort ».

Il s’agira d’étudier la part de violence et l’écriture de la violence dans les deux oeuvres. Thèmes proposés : la Violence comme acte fondateur de l’Histoire, la Violence d’Etat et le Pouvoir comme violence, la Violence dans la civilisation, dans la culture, les rapports entre Violence et Force, entre Violence et Modernité, la Violence héroïque, le tyrannicide, etc.

Les Deux Sœurs, Jérôme Garcin, Gallimard, 2007.

Le personnage-narrateur de Les Sœurs de Prague de Jérôme Garcin a décidé de récrire Armance, le premier roman de Stendhal. Son Octave à lui n’est pas un babilan mais un grand fouteur qui trompe Armance et obtient un poste de ministre de Louis XVIII. À noter que ce narrateur, pour se lancer dans cette entreprise d’un remake de Stendhal, s’autorise du fait que Jacques Laurent a écrit une suite de Lucien Leuwen (sur ce point, il se trompe, Jacques Laurent a écrit La Fin de Lamiel – 10/18, 1965, Bartillat, 1995). Mais l’écriture de cet Armance2 est perturbée par les relations avec une agent littéraire dynamique et sans scrupules venue de Tchécoslovaquie. Dont la sœur débarque à la page 55, d’où le titre.

 

Le projet stendhalien est abandonné au profit d’un récit portant sur la relation mouvementée avec les deux sœurs. Stendhal n’est pourtant pas oublié car le personnage-narrateur (tout comme l’auteur à qui il ressemble beaucoup) lui est très attaché. Henry Brulard lui sert même d’antidépresseur. Il voit en Beyle un inventeur du SMS (« J. vaisa voirla5 »). La page 52 est consacrée au moment où Stendhal s’arrête sur les marches de San Pietro in Montorio : « Il serait bien temps de me connaître. Qu’ai-je été ?, que suis-je en vérité ? Je serais bien embarrassé de le dire. » Question que se pose aussi le narrateur.

 

Le roman est bien mené, enlevé, se lit avec plaisir. A-t-il quelque chose de stendhalien ? Non, et ce n’était sans doute pas le propos de l’auteur. D’abord c’est une œuvre de fiction en « je » (avec proximité auteur-narrateur) et l’on sait que Stendhal n’a jamais écrit de roman de ce type. Surtout, le roman de Garcin colle à l’actualité, évoque de nombreux noms connus (qui ne le seront plus dans vingt ans). Stendhal estimait que c’était un gage de succès immédiat, mais, revers de la médaille, la garantie d’un vieillissement rapide de l’œuvre. Dans leur introduction aux œuvres romanesques (nouvelle édition de la Pléiade), Yves Ansel et Philippe Berthier montrent bien cette préoccupation de Stendhal de faire passer la gloire posthume avant la gloire anthume. Il retravaille soigneusement ses textes pour qu’ils expriment le réel sans y coller. Il ne figure pas,mais transfigure.

Paul Desalmand


Tremblez tyrans! de Roy Lekus et Françoise Jolivet

Une présentation richement illustrée de la réalisation du film évoquant la jeunesse d’Henri Beyle à Grenoble, Tremblez tyrans! de Roy Lekus et Françoise Jolivet est consultable en ligne à l’adresse: http://trembleztyrans.ifrance.com/

Tremblez tyrans

À voir également: http://expositions.chez-alice.fr/08tremblez.htm