L’Année stendhalienne 14 (2015)

L’Année stendhalienne 14 (2015) aura pour thème:  STENDHAL / 1830.

Il s’agira d’une coupe dans la vie de Stendhal , envisagée  librement dans tous ses aspects au cours de ce millésime bien  particulier: activité littéraire ( Mina de Vanghel, Le Philtre, Le Coffre et le Revenant, Le Rouge et le Noir), vie sentimentale (Alberthe de Rubempré, Giulia Rinieri), vie sociale (Mérimée, Delacroix,les Ancelot, Sainte-Beuve, Hugo), déplacements (voyage à Honfleur), et bien entendu la Révolution et Trieste.

Faites-moi parvenir vos propositions avant le 1er Mai. Les textes seront à remettre pour le 1er septembre 2014.

Philippe Berthier

Stendhal et l’aristocratie

STENDHAL AUJOURD’HUI
HB Revue internationale d’études stendhaliennes

Colloque international 25-26 mars 2011
Paris, INHA

STENDHAL ET L’ARISTOCRATIE

L’objectif de ce colloque est d’étudier la place, le rôle et les divers aspects de l’aristocratie dans l’œuvre de Stendhal.
Les goûts aristocratiques ou la ducomanie de Stendhal, son attirance pour l’aristocratie « quand elle n’est pas étiolée », n’atténuent en rien la condamnation absolue qu’il prononce à son encontre. Du point de vue politique, elle est à ses yeux une absurdité sous la forme d’un régime insupportable fait d’arrogance, d’insolence et d’égoïsme. Chroniqueur ou romancier, Stendhal n’a pas cessé de relever les ridicules du faubourg Saint-Germain dont il n’a jamais régulièrement fréquenté les salons, et de dénoncer l’avilissement du « parti aristocratique ». Comme chez  Tocqueville, on est en présence d’une véritable sociologie de cette caste capable de toutes les faussetés et de tous les vices, mais aussi capable de vivre à une hauteur morale peu commune, spontanément idéaliste, même s’il lui arrive d’être loin de la vie et comme happée par le vide. Mais dans le monde moderne, ses qualités sont des faiblesses.
Il y a chez Stendhal une évidente dichotomie entre l’aristocratie comme classe, qui se dégrade quand elle se montre aussi avide que la bourgeoisie, et les personnages aristocratiques. A quelques exceptions près, ses représentants masculins, obsédés par le maintien de leurs privilèges et oublieux des valeurs chevaleresques, sont bien inférieurs aux grandes dames de la « bonne compagnie ». La plupart des héroïnes de Stendhal appartiennent à l’aristocratie, sans doute parce que n’est désirable, c’est-à-dire aimable, que la femme du monde. Selon Stendhal, la femme aristocratique est définie par le dépassement de soi et la générosité : la pieuse Louise de Rênal ou l’arrogante Mathilde, aussi bien que par le caprice et l’esprit : la pimpante Mme d’Hoquincourt, à mille lieues de Mme de Fervacques, la fausse aristocrate.
L’aristocratie, traditionnellement liée à la terre et donc au refus du progrès, c’est aussi ce qui est stable dans une société en mouvement. A la différence de Balzac, Stendhal, qui ne privilégie pas la figure du propriétaire foncier – le marquis de La Mole ne daigne pas s’occuper de ses terres – condamne la fortune terrienne, d’où l’intérêt qu’il porte à la fortune mobilière – chez lui, le personnage du banquier est un personnage positif ?, même s’il juge inférieure l’aristocratie d’argent. Aussi n’épargne-t-il pas le commandeur de Soubirane qui joue à la bourse !
D’autres aspects pourront être évoqués, particulièrement l’écriture aristocratique (le fameux style « grand seigneur ») et, bien sûr, cette aristocratie littéraire que constitue la « classe pensante » et la question de son public : qui serait bon juge des œuvres de l’esprit ?

Propositions de communication à adresser par courriel, avant le 15 janvier 2011, à M. Crouzet et M. Arrous.

Stendhal et les choses de la nature

STENDHAL AUJOURD’HUI

Société internationale d’études stendhaliennes

Stendhal et les choses de la nature

26-27 mars 2010, 9h-17h

INHA, salle Vasari, 2 rue Vivienne, 75002 Paris

Les lecteurs de Stendhal savent que cet homme de la ville aime la montagne, les grands bois et les lacs, la mer, mais avec bien des nuances, sans oublier le « vert anglais ». On sait aussi qu’il y a chez lui un véritable culte de l’arbre et qu’il a été « extrêmement sensible à la beauté des paysages », même s’il n’y a pas dans son œuvre d’évocation objective des paysages qui sont plutôt suggérés que décrits ; mais il faudrait mesurer l’écart entre le paysage romanesque et le paysage décrit par le voyageur. Au centre des nombreux enjeux que propose le sujet de ce colloque, une question certes souvent débattue par la critique « paysagiste » : quelle place le texte stendhalien accorde-t-il à la nature ? Mais, plus encore, une interrogation sur les « choses » et, plus largement, sur les « êtres » de la nature dans leur existence propre (on pensera au merveilleux naturel et naturaliste) et dans leur intégration au monde du roman. Qu’il s’agisse des espèces animales, évoquées directement ou par le biais de comparaisons ou de métaphores, ou du monde végétal – qu’on pense à la présence de la pastorale ?, il y a chez Stendhal tout un univers créé à partir des « choses » et des « êtres » de la nature, voire une écologie romantique puisqu’il se préoccupe de la nature dans son immédiateté et dans son devenir.

Les propositions de communication devront parvenir avant le 31 janvier 2010 aux adresses suivantes :
mj.crouzet@wanadoo.fr, philippot.didier@wanadoo.fr, michelarrous@club-internet.fr

Stendhal et les choses de la nature

STENDHAL AUJOURD’HUI

Société internationale d’études stendhaliennes

Colloque

Stendhal et les choses de la nature

26-27 mars 2010,
9h-17h

INHA, salle Vasari, 2 rue Vivienne, 75002 Paris

Les propositions de communication devront parvenir avant le 31 janvier 2010 aux adresses suivantes : mj.crouzet@wanadoo.fr, philippot.didier@wanadoo.fr, michelarrous@club-internet.fr

Stendhal et l’Eros romantique : tradition et modernité

Stendhal et l’Eros romantique : tradition et modernité

Colloque organisé par Stendhal aujourd’hui et HB Revue internationale d’études stendhaliennes. INHA, salle Vasari, 27 et 28 mars 2009.

Appel à communication

Flaubert, Baudelaire, Gautier, Barbey d’Aurevilly ont pu accuser la modernité d’être violemment inesthétique. Dira-t-on, dans le même sens, que la modernité commence, avec « l’ascétisme » schopenhauerien, par une rupture d’ordre érotique, par la séparation fondamentale, aux conséquences décisives, de l’érotique et de l’esthétique, par l’arrachement au sensible, ou par sa réduction physiologique tout aussi destructrice? Il y aurait là comme une ligne de partage essentielle entre romantisme et modernité ; la promotion ou la dévaluation de toutes les formes de l’affectivité serait le critère décisif, le signe du basculement d’un côté ou de l’autre. Ainsi commencerait, à partir d’un thème schopenhauerien dont Anne Henry a bien établi l’importance, le sentiment proustien des « horreurs de l’amour » : la mort du romantisme serait contemporaine de la mort d’Eros. Mais si le romantisme ne se limite pas à un courant, s’il déborde au-delà de ses limites chronologiques, sans doute le retrouvera-t-on au cœur même de la « modernité », dans le sillage de feu du surréalisme : c’est à nouveau l’Eros qui constituerait le point de cristallisation imaginaire, le foyer même de la création, et le centre d’une réorganisation magique du monde autour de la femme, dont romantisme et surréalisme ont proclamé de concert qu’elle n’était réelle qu’à la condition d’être en même temps surréelle.

Tout l’enjeu central de ce colloque serait ainsi d’interroger l’Eros romantique comme une dimension majeure et globale, qui embrasse toutes les manifestations de la sensibilité, ou de l’affectivité, et leur éventuelle négation par le triomphe moderne de l’objectivité : le romantisme cesserait à partir du moment où l’objet d’amour serait précisément perçu comme un objet, dépouillé de l’aura imaginaire qui le transfigure, et qui rend indissociables les figures de l’amant et du poète. Il s’agirait en somme de considérer doublement l’enchantement romantique et toutes les formes « modernes » du désenchantement amoureux. Rapports du désir et de l’image, de l’érotique et de l’esthétique, tradition – l’héritage du XVIIIe siècle – mais aussi modernité de l’Eros romantique comme force de subversion et mise en cause de la société contemporaine : ce sont tous ces aspects que nous souhaiterions vous inviter à explorer, à partir de Stendhal, mais aussi d’autres écrivains et poètes du 19e siècle, en amont (la tradition) et en aval (la modernité), sans exclusive aucune, et sans négliger non plus la question de l’héritage de l’« érotique » romantique au 20e siècle.

 

Les propositions de communication devront parvenir avant le 27 janvier 2009 aux adresses suivantes : mj.crouzet@wanadoo.fr, philippot.didier@wanadoo.fr, michelarrous@club-internet.fr

Le classicisme de Stendhal (Appel à contribution )

HB Revue internationale d’études stendhaliennes : le classicisme de Stendhal.

Appel à contribution (articles à proposer avant le 1er oct. 2008) : à partir de l’exemple de Nietzsche qui revendiquait son goût du classicisme et son goût pour Stendhal, on s’interrogera sur la situation de ce dernier opposé à la fois à l’excès romantique et à ce qui deviendra l’excès « décadentiste ». Pour Nietzsche comme pour Stendhal, il n’y a pas d’art sans la contrainte de la forme.
Propositions à adresser à Didier Philippot : philippot.didier@wanadoo.fr , ou à Michel Arrous :michelarrous@club-internet.fr