L’Abbesse de Castro Le scandale qui inspira Stendhal Lisa ROSCIONI

L’Abbesse de Castro
Le scandale qui inspira Stendhal
Traduit de l’italien par Vincent Jolivet
Lisa ROSCIONI

Tallandier
https://www.tallandier.com/livre/labbesse-de-castro/

À la fin du XVIe siècle, Elena, abbesse d’un couvent cistercien de la cité de Castro, près de Rome, entretient une relation clandestine avec son évêque. De cette liaison secrète naît un enfant. Dès que la nouvelle se répand, les deux amants sont arrêtés et un procès a lieu. Trois cents ans plus tard, en 1839, cette scandaleuse affaire séduit Stendhal qui s’en inspire pour l’une de ses nouvelles les plus célèbres, L’Abbesse de Castro.
Fondé sur les actes originaux du procès, retrouvés après plusieurs siècles, cet ouvrage révèle pour la première fois la véritable histoire de l’abbesse. En retraçant pas à pas son tragique destin – celui d’une femme forcée à se cloîtrer pour avoir succombé à un amour interdit –, Lisa Roscioni raconte aussi la naissance d’un mythe littéraire.

« Je vais parler de cette fameuse abbesse du couvent de la Visitation à Castro, Hélène de Campireali, dont le procès et la mort donnèrent tant à parler à la haute société de Rome et de l’Italie. »

STENDHAL, L’ABBESSE DE CASTRO

Collection Révolution – XIXème

Date de parution : 18 juin 2020

20.9 €

288 pages

Format : 14 x 20,5 cm

EAN papier : 9791021041486

EAN numérique : 9791021041509

Mon Stendhal Öoka Shöhei

Mon Stendhal
Öoka Shöhei

Traduction et édition critique par Julie Brock. Préface de Philippe Berthier. Postface de Cécile Sakai

https://www.honorechampion.com/fr/11226-book-08535271-9782745352712.html

Ôoka fut un spécialiste de Stendhal avant de devenir l’un des grands écrivains japonais d’après-guerre. Depuis sa première lecture de La Chartreuse de Parme en 1933 jusqu’à sa mort en 1988, il ne cessa d’approfondir sa recherche sur la vie et l’oeuvre de Stendhal. Mon Stendhal est un recueil des articles qu’il a publiés sur ce sujet dans les magazines littéraires de l’époque. Chacun éclaire un aspect singulier de la vie et de l’oeuvre de Stendhal, souvent au prisme d’un critique français (Taine, Balzac, Thibaudet, etc.) ou japonais (Ueda Bin, Mori Ôgai, Tanizaki Jun’ichirô, et bien d’autres auteurs qui ont contribué à la réception de Stendhal au Japon à partir de 1900). Interrogeant le point de vue de chacun, Ôoka écrit pour ainsi dire une histoire de la réception de Stendhal en France et au Japon. En même temps, il développe et approfondit une question qui intéresse tous les lecteurs de littérature : quelle est la nature de l’amour que suscite en nous la lecture d’une oeuvre littéraire ?
À travers le prisme de ce témoignage, le lecteur pourra appréhender l’évolution de la critique et de la pensée littéraires au Japon tout au long du XXe siècle. Il pourra découvrir en filigrane les fondements de la pensée romanesque d’Ôoka Shôhei, et même, en retournant le miroir, interroger son propre rapport à la littérature sous l’angle singulier de l’amour qu’il porte lui-même à ses auteurs d’élection.

Julie Brock est professeur à l’Institut de Technologie de Kyôto. Spécialiste en esthétique, en littérature japonaise, en littérature comparée et en traductologie, elle vit et travaille au Japon depuis une trentaine d’années. Elle a dirigé plusieurs équipes de recherche et publié de nombreux travaux. En présentant au public français ce témoignage d’un grand écrivain à propos d’un autre, elle apporte un document indispensable aux chercheurs en littérature japonaise moderne et contemporaine, aux chercheurs en études stendhaliennes, à ceux qui s’intéressent à la question du roman, et de manière générale, à tous les amoureux de la littérature.

Collection Littératures étrangères

15,5 X 23,5  488 p. Broché 12/06/2020 PARIS

ISBN 9782745352712
EAN 13 9782745352712

Revue Stendhal 1. Présences du personnage

Revue Stendhal
1. Présences du personnage

Sous la direction de François VANOOSTHUYSE

http://psn.univ-paris3.fr/revue-stendhal

Presses Sorbonne Nouvelle

http://psn.univ-paris3.fr/

prix : 19.50€
273 pages
2020
15×21

Cultivant l’esprit d’ouverture qui caractérisait Henri Beyle, la Revue Stendhal accueille et suscite travaux et débats stendhaliens. Elle se fait également l’écho de l’édition et de la recherche internationale. Tout ce qui concerne Stendhal intéresse les savants et les fervents qui font vivre cette revue.
Pour son premier numéro, la Revue Stendhal s’intéresse aux personnages des romans stendhaliens, et tout particulièrement à leur manière d’être, à leur présence sensible : à la lumière des recherches récentes sur la question du personnage, les regards croisés de spécialistes de l’auteur, de spécialistes du XIXe siècle, et de jeunes chercheurs permettent d’élucider la force d’attraction toute particulière de ces personnages (héros ou personnages secondaires) qui se sont durablement inscrits dans l’imaginaire des lecteurs.

 

Table des matières

PRÉSENCES DU PERSONNAGE

Présences du personnage Xavier Bourdenet, Marie Parmentier, François Vanoosthuyse

Personnages, pièges et miroirs de la critique Yves Ansel

Présences sensibles. Les scènes des personnages dans Le Rouge et le Noir Olivier Bara

Personnages en mouvement David F. Bell

La morale du personnage. Construction discursive de l’éthos militaire dans Lucien Leuwen Makoto Uesugi

Héroïnes contre dévotes. Les visages féminins du catholicisme dans les fictions de Stendhal Charlène Huttenberger

Saillance du personnage secondaire. Altamira ou le personnage-écho Xavier Bourdenet

Valenod, un autre Julien Ushio Ono

Les physionomies des personnages stendhaliens et la caricature de presse Amélie De Chaisemartin

Curieuse Lamiel. Caractère et intrigue dans la genèse du roman Marie Parmentier

« Voilà comme tu sais garder l’incognito ! » Pratique pseudonymique de Fabrice del Dongo Ada Smaniotto

VARIA

Politique réelle et politique romanesque. Giono, Stendhal et la politique Jean-Yves Laurichesse

Surprise et sympathie chez Stendhal Siyang Wang

HOMMAGES

Gérald Rannaud et la mémoire de la littérature François Vanoosthuyse

Stendhal autographe, avec Gérald Rannaud Jacques Neefs, James M. Beall

La genèse de l’édition diplomatique de la Vie de Henry Brulard Yvonne Rannaud

Gérald Rannaud et la fille de Stendhal  Catherine Mariette

Gérald Rannaud, la force d’un esprit Alain Guyot

Hommage à Gérald Rannaud Patrick Le Bihan

Hommage à Jacques Houbert Béatrice Didier

Comptes rendus
Résumés
Les auteurs

Séminaire Stendhal / Montesquieu

Collectif, «?Vidéos des communications?» dans Séminaire Stendhal / Montesquieu, Journée d’agrégation organisée à l’Université de Rouen le 27 novembre 2013

© Publications numériques du CÉRÉdI, «?Séminaires de recherche?», n°?4, 2014

URL : http://publis-shs.univ-rouen.fr/ceredi/index.php?id=372

Trois communications à propos de Stendhal

« Les lettres dans Le Rouge et le Noir »
« L’amitié dans Le Rouge et le Noir »
« Le paysage dans Le Rouge et le Noir »

Archives Muriel Bassou

Grâce à  notre collègue Christine Noille, une page dédiée à Muriel Bassou existe désormais dans L’Ouvroir de Litt&Arts. Elle rassemble les articles publiés par Muriel, relus par sa maman, Marie-Claire Bassou, qui nous les a transmis. On peut y accéder par le lien suivant :
(« Archives Muriel Bassou »)
ou par la table des matières de la Réserve:
Merci de faire circuler l’information auprès des personnes de votre connaissance qui seraient concernées par cette information.
Comme vous le savez sans doute, la thèse de Muriel va prochainement paraître aux éditions Classiques Garnier. Nous disposerons ainsi de toute la jeune œuvre de Muriel. Merci à tous ceux qui ont rendu cela possible.
Chantal Massol

Ouverture de l’accès intégral aux ouvrages de la collection « Bibliothèque stendhalienne et romantique » d’UGA Éditions

Ouverture de l’accès intégral aux ouvrages de la collection

« Bibliothèque stendhalienne et romantique »

d’UGA Éditions

https://books.openedition.org/ugaeditions/2204

Dans le contexte inédit de confinement actuel, UGA Éditions, en partenariat avec Open Edition, plateforme d’édition électronique en SHS, ouvre l’accès aux 118 ouvrages de son catalogue en ligne, notamment ceux de la collection « Bibliothèque stendhalienne et romantique ».Les formats HTML mais aussi PDF et ePub sont en effet accessibles gratuitement sur OpenEdition Books, le temps du confinement. Consulter ici les ouvrages.
Cette mesure concerne aussi les tout derniers ouvrages parus :

Écriture, performance et théâtralité dans l’oeuvre de George Sand (2019, réédition, sous la direction de Catherine Nesci et  Olivier Bara), et
Stendhal et la musique (2019, Francis Claudon), sélectionné pour le prix France Musique des Muses 2020.

Emmanuel de Waresquiel J’ai tant vu le soleil

Emmanuel de Waresquiel

J’ai tant vu le soleil

Collection Blanche

Gallimard

Parution : 12-03-2020

«De son vivant, personne n’a su exactement quels gens il voyait, quels livres il lisait, quels voyages il faisait. Il se dérobait d’instinct, usait sans cesse de diminutifs, d’acronymes, d’anagrammes, changeait de langue et de nom au point d’en avoir adopté plus de deux cents : Dominique, Mocenigo, Bombet, Cotonet, Esprit, William Crocodile, Choppier des Ilets, le comte de l’Espine, F. de Lagenevais et bien sûr Stendhal, dont il fait son nom de plume en 1817. Tous sont le même Henri Beyle multiplié à l’infini comme le serait l’image déformée d’Orson Welles dans la grande scène finale des miroirs de La Dame de Shanghai. La police de Fouché, le très efficace ministre de Napoléon, n’explique pas tout. Stendhal s’amuse. Il s’invente en facétieux, par jeu, par moquerie peut-être, par pudeur certainement. « Comment m’amuserai-je quand je serai vieux, si je laisse mourir la bougie qui éclaire la lanterne magique? »»

128 pages, 140 x 205 mm

13 euros

Achevé d’imprimer : 01-02-2020

ISBN : 9782072887505 – Gencode : 9782072887505 – Code distributeur : G04022

Stendhal et le roman social Colloque organisé par Stendhal Aujourd’hui

STENDHAL ET LE ROMAN SOCIAL
Colloque organisé par Stendhal Aujourd’hui
Avec la collaboration de HB Revue internationale d’études stendhaliennes
20 et 21 mars 2020, Université Paris-Sorbonne-Paris IV

REPORTÉ EN OCTOBRE EN RAISON DE LA CRISE SANITAIRE

C’est à Stendhal romancier de la société sinon du social, c’est-à-dire à la présence dans son œuvre du corps social et à ce qu’elle dit du monde, plus exactement à sa lecture culturelle de la société que ce colloque est consacré. On privilégiera le modèle stendhalien, sans pour autant ignorer la tradition moderne du roman réaliste, avec Balzac, Flaubert ou Hugo.
Alors que les classes sociales ont été longtemps occultées, le lecteur de Rousseau et des saint-simoniens est d’autant plus à l’aise pour en parler qu’il est dégagé de leur emprise. Dans ses romans, on s’intéressera au côté passionnel de l’aventure sociale qui est aussi une aventure amoureuse et intime dans laquelle la connaissance du monde va de pair avec la connaissance de soi.
Pour Stendhal, il n’y a pas de classes sociales sans passions, pas de société sans la plus antisociale, la plus violente et la moins naturelle d’entre elles, la vanité, ce besoin de « faire effet » qui fait de l’individu un être social. À partir du réquisitoire rousseauiste contre les passions sociales, on se demandera comment Stendhal réinterprète le rôle majeur de la vanité dans la France bourgeoise, par opposition à l’Italie préservée de ce mal dont elle ne connaîtrait que quelques « accès », à cause du moindre poids des classes sociales. Sans négliger l’aspect politique ou économique, on examinera comment Stendhal rend compte de la différenciation sociale et de l’antagonisme social, par exemple dans la distinction établie entre l’ambitieux et le vaniteux, et dans les rapports de la vanité et du pouvoir. Certes, Stendhal est contre tous les pouvoirs et persuadé que tout pouvoir est d’abord vaniteux (l’homme politique se réduit le plus souvent à la vanité, de même l’« homme du monde » dans la société d’Ancien Régime), mais il n’imagine pas une société sans pouvoir : dans la monarchie, « lieu d’élection de la vanité » selon Helvétius, comme dans la démocratie qui la surexcite, pour que les gens soient heureux, il faut qu’elle soit satisfaite. Quel est le régime politique qui répond le mieux à cette nécessité ?
Chez Stendhal le peuple est absent parce qu’il n’a pas de passion, ou bien il n’apparaît qu’à travers quelques individus, entre autres le criminel, ou celui qui est confronté aux vrais besoins ; de l’aristocratie qui a les moyens d’échapper au malheur social, on peut dire qu’elle est dans l’ultra-vanité et que, si elle meurt, elle ressuscite comme individu ; quant au bourgeois, dans son désir d’être un moi vivant, il finit par se perdre dans le troupeau de ceux qui ne pensent ni ne sentent. Dans ce contexte social, quelques exceptions : les artistes, et les femmes, quoique les femmes « sociales », telle Mme Grandet dans Lucien Leuwen, ne soient pas gâtées par le romancier : les femmes ont le privilège d’avoir moins de vanité que les hommes, qu’on pense à Mme de Rênal, l’héroïne sans vanité, ou à la généreuse Sanseverina, elle aussi dépourvue de vanité, ce qui est extraordinaire chez une duchesse !
C’est donc au contexte social et au procès de socialisation à l’œuvre dans les romans qu’on s’attachera, ainsi qu’aux rapports des héros et de la société, aussi bien qu’à la question du ridicule attaché aux plaisirs et aux tourments de la vanité.

Propositions de communication à adresser par courriel, avant le 7 février 2020, à :

Michel Crouzet : mj.crouzet@wanadoo.fr
Michel Arrous : michel.arrous@gmail.com
Didier Philippot : philippot.didier@wanadoo.fr