Marie Parmentier
Stendhal stratège. Pour une poétique de la lecture
2007
VIII-336 p. (344)
ISBN 978-2-600-01131-0
ISSN 0530-9220
CHF hors taxes 62
Face aux bouleversements qui ont affecté le champ littéraire dans les années 1830, l’auteur du Rouge et le Noir distinguait le roman «pour femmes de chambre» du «roman des salons», alors que de nombreux indices narratifs suggèrent que ses propres fictions entendaient être lues de tous. Pourtant, selon une longue tradition critique, Stendhal aurait réservé son talent à l’appréciation éclairée d’un cercle restreint d’élus, sollicités par la fameuse dédicace aux happy few. Marie Parmentier interroge les fondements textuels de la réception de l’oeuvre pour élaborer une poétique de la lecture stendhalienne. Elle montre comment les tactiques déployées en vue d’induire une lecture distanciée sont accompagnées de celles favorisant, plus discrètement, un mode de lecture participatif. C’est ce double jeu qui engage alors l’élargissement du public choisi par la narration romanesque. L’identification de cette poétique de la lecture conduit ainsi à soupçonner – à l’encontre de la désinvolture qui lui a été prêtée – l’art d’un Stendhal stratège.
À consulter:
Jean-Luc Martinet , « La marquise et la femme de chambre : le romanesque stendhalien », Acta Fabula, Septembre 2007 (volume 8, numéro 4), URL : http://www.fabula.org/revue/document3485.php