Le Moi, l’Histoire
1789-1848
Textes réunis par Damien Zanone
avec la collaboration de Chantal Massol
Collection Bibliothèque
stendhalienne et romantique
Culte du moi, culte de
l’histoire… Les manuels d’histoire littéraire retiennent souvent ces
formules synthétiques pour qualifier le nouveau cours de la production
littéraire et de la vie de l’esprit dans la première moitié du xixe
siècle. Juxtaposées, elles exprimeraient la double postulation du
romantisme français et son double prestige. Le présent volume voudrait
réinterroger l’attrait qu’exercent, sur les auteurs du premier xixe
siècle, l’écriture du Moi et l’écriture de l’Histoire. Doit-on se fier aux
slogans réducteurs de l’histoire littéraire? Mieux vaut secouer leur
évidence trop brève, malmener les commodités du discours qui isolent les
catégories comme autant d’espaces homogènes et distincts: égotisme,
historicisme… Peut-on croire un instant au caractère contingent de la
rencontre des deux dans un même pays et au même moment? En postulant que
non, on est conduit à enquêter sur les liens qui s’établissent entre les
deux inspirations et les deux pratiques de l’écriture de soi et de
l’écriture de l’histoire: trouvent-elles leur point de rencontre dans une
écriture de la mémoire? Individuelle ou collective, la mémoire écrite
invente-elle un même type de mise en récit? Quels liens penser entre
écriture de soi et période historique troublée? Ces enjeux ont
certainement une portée générale; mais la période post-révolutionnaire,
1789-1848, leur donne une importance cruciale, tout occupée qu’elle est de
dire la place de chacun dans le monde. Si écriture de soi et écriture de
l’histoire apparaissent comme deux modalités fondamentales de l’expression
romantique, la mise en relation des deux peut ajouter des éléments à ce
qu’on nommera une archéologie du romantisme.
ISBN
2-84310-063-1
ISSN 1294-0658
Prix 22 €
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