Stendhaliens, encore un effort !
On aura appris avec peine que la revue L’Année Baudelaire cessait
de paraître. Elle n’a pas survécu à la disparition de son animateur
Claude Pichois, ni surtout à une implacable loi économique : son
éditeur, Champion, a estimé qu’elle était trop peu diffusée pour être
rentable.
L’Année stendhalienne, publiée par le
même éditeur, peut légitimement s’inquiéter. Sa diffusion est d’environ
250 exemplaires, ce qui est trop peu. Le Centre National du Livre, qui
la subventionne, a récemment envisagé de réserver son aide aux revues
dépassant 300 exemplaires… A bon entendeur !
L’Année
stendhalienne a trop peu d’abonnés. Beaucoup la lisent en
bibliothèque. Mais les bibliothèques, aux moyens toujours plus réduits,
s’abonnent de moins en moins. Il est donc très important de s’abonner
pour soutenir une publication vulnérable. Pour qu’elle survive, il est
nécessaire de battre le rappel : abonnez-vous, abonnez les institutions
auxquelles vous appartenez, abonnez vos amis. Trente-cinq euros, certes,
ce n’est pas rien ; mais franchement, pour Stendhal, est-ce trop ?
Merci
pour lui.
Ph. B
Champion, 3 rue Corneille, 75006 Paris.