Colloque international « Éditer et valoriser des manuscrits ou des archives littéraires : l’apport (et les limites ?) du numérique »

Éditer et valoriser des manuscrits ou des archives littéraires : l’apport (et les limites ?) du numérique
Colloque international « Éditer et valoriser des manuscrits ou des archives littéraires : l’apport (et les limites ?) du numérique »,
organisé par l’Équipe Traverses 19-21 de l’Université Stendhaldu 6 au 9 décembre 2006,Université Grenoble 3 Stendhal,Maison des langues et des Cultures, Salle Jacques Cartier, 1141 avenue Centrale, Saint-Martin d’Hères.

Mercredi 6 décembre :

– 13h30 : accueil des participants

– 13h45 : ouverture du colloque par Michel Lafon, Vice-président délégué à la Recherche, de Michel Bernard et Marie-Rose Corredor (membres du comité scientifique)

– 14h30 : Présentation de la banque informatisée des manuscrits de Stendhal : bilans et perspectives (Gérald Rannaud, Cécile Meynard, Thomas Lebarbé et Alexia Blanchard)

– 15h30 : De Muse en Argolide, ou la codicologie à l’ère du numérique (Claire Bustarret et Serge Linkès)

– 16h30 : pause

– 16h45 : Le projet de concordance Stendhal (Michel Bernard)

– 17h45 : Approche des problématiques du texte d’écran : la création du sens et le lecteur (Caroline Angé)

Jeudi 7 décembre :

Matin : en cours

– 8h45 : accueil

– 9h15 : Editer le manuscrit inachevé : vraies et fausses vertus du numérique (Serge Linkès)

– 10h15 : Editer un cahier de travail de Montesquieu : les apports de l’hypertextuel et de la TEI (Carole Dornier et Pierre-Yves Buard)

– 11h15 : pause

– 11h30 : Beckett’s bilingual manuscripts: ‘questions numériques’, both digital and numerical (Dirk van Hulle)

-12 h 30 : déjeuner

Après-midi :

– 14h30 : Hyper : Une infrastructure de publication et de recherche sur le Web (Paolo D’Iorio)

– 15h30 : The Primacy of the Document in Editing (Hans-Walter Gabler)

– 16h30 : Pause

– 16h45 : Des cahiers aux hypercahiers ? Horizons électroniques de l’édition génétique proustienne (Nathalie Mauriac)

– 17h45 : présentation des manuscrits de La Vie de Henry Brulard mis en ligne par la Bibliothèque d’étude et d’information de Grenoble (Sandrine Marchand)

Vendredi 8 décembre :

Matin :

– 8h30 : accueil

– 8h45 : L’édition de manuscrits au prisme du paradigme instrumental Arcane (Eric-Olivier Lochard)

– 9h45 : Edition électronique des Pensées de Pascal (Dominique Descotes et Gilles Proust)

– 11h15 : pause

– 11h30 : Le vivre et mourir en ligne du Vivre ensemble de Barthes (Claude Coste et Guillaume Bellon)

-12 h 30 déjeuner

Après-midi :

– 14h15 : L’édition intégrale en ligne des manuscrits de Madame Bovary (Yvan Leclerc)

– 15h00 : Transcription, transcripteurs et moteurs de recherche (Danielle Girard)

– 15h45 : De d’Urfé à Molière en passant par Scudéry : trois oeuvres patrimoniales en ligne(Alexandre Gefen)

– 16 h 45 : Pause

– 17h00 : Essai de traitement électronique d’une constellation de manuscrits : de « Mina de Vanghel » à Rose et Vert (Jean-Jacques Labia, Daniel Ferrer et Maria-Ignez Mena-Barreto)

Samedi 9 décembre matin :

– 8h45 : accueil

– 9h : L’édition numérique de la correspondance de Proust : quelle annotation pour quel public ? (Françoise Leriche)

– 10h : Feuilletage génétique et jeux intertextuels à l’oeuvre dans la Vie de Napoléon de Stendhal (Hélène Spengler)

– 11h : La mise en ligne du dossier Histoire d’Espagne de Stendhal (Cécile Meynard)

– 12h : bilan du colloque par les organisateurs et Michel Bernard

– 12h30 : fin du colloque

Présentation :

L’essor des études génétiques et le développement rapide des techniques numériques depuis une dizaine d’années ont mené de nombreux chercheurs, tant en France qu’à l’étranger, à envisager le numérique comme un medium éditorial mieux adapté à des corpus qui résistent à l’édition papier traditionnelle (brouillons et manuscrits, versions multiples d’oeuvres inachevées, textes fragmentaires ou au contraire excédant les dix mille pages, archives d’écrivains, ego-documents…).

Les questions qui se posent sont nombreuses : CD-Rom, base de données interne, ou édition collaborative en ligne ? Quels choix éditoriaux, quelles annotations, pour quel public ? quels peuvent être les atouts, mais aussi peut-être les limites de la solution numérique ? Le colloque abordera ces problématiques, à partir de corpus variés : Barthes, Beckett, Flaubert, Molière, Montesquieu, Nietzsche, Pascal, Proust, Scudéry, Stendhal, d’Urfé, Virginia Woolf…

« Pionniers » et jeunes chercheurs, concepteurs de bases ou de logiciels, pourront, à la lumière des réalisations actuellement existantes, examiner à la fois les enjeux éditoriaux, les solutions pratiques, les questions théoriques et les problèmes posés par ce nouveau mode d’édition.

Comité scientifique : Michel Bernard (Paris III), Marie-Rose Corredor (Université Stendhal), Claude Coste (Université Stendhal), Françoise Leriche (Université Stendhal et I.T.E.M), Cécile Meynard (Université Stendhal).

Comité d’organisation

Claude Coste

Françoise Leriche

Cécile Meynard

Contact :

cecil.meynard@laposte.net

Traverses@u-grenoble3.fr

Tel : +33 (0)4 76 82 68 80

Le Don Juan de Mozart et les écrivains romantiques


Le Don Juan de Mozart et les écrivains romantiques


Journée d’étude organisée par
Stendhal aujourd’hui
(Société internationale d’études stendhaliennes)

Université Paris-Sorbonne, amphithéâtre Michelet
Samedi 9 décembre 2006

Matinée
Sous la présidence de Suzel Esquier

9h30 Joseph-Marc Bailbé
Ombre et lumière de la sensibilité romantique devant le Don Juan de Mozart

10h Nicolas Perot
Mme de Staël et Don Giovanni

10h30 Béatrice Didier
George Sand et le problème de la mise en scène de Don Juan

11h Pierrette Pavet-Jörg
George Sand et Le Château des Désertes

11h30 Arnaud Laster
Le Don Juan de Mozart et Victor Hugo

12h Discussion

Après-midi
Sous la présidence de Michel Arrous

14h Conférence de David Chaillou
Stendhal et Mozart sous l’Empire

15h Discussion

15h15 Elisabeth Scheele
Stendhal et E.T.A. Hoffmann

15h45 Merete Gerlach-Nielsen
La réception danoise de Don Giovanni (Andersen, Kierkegaard)

16h15 Françoise Guinoiseau
Les figures de Don Juan dans l’œuvre d’O. V. de Lubicz-Milosz.

16h45 Marthe Peyroux
Mozart à Salzbourg (Marguerite Yourcenar)

17h15 Discussion

Colloque « Stendhal et la femme » 13 et 14 octobre 2006

Maison française d’Oxford

Colloque « Stendhal et la femme » 13 et 14 octobre 2006

Colloque organisé par Lucy Garnier (St. John’s College, Oxford)

Avec le soutien de St. John’s College, Oxford, la Modern Language
Faculty d’Oxford, le Service Culturel de l’Ambassade de France,
l’Association des Amis de Stendhal, le Centre d’Etudes Stendhaliennes et
Romantiques et la Society for French Studies

Vendredi 13 octobre 2006

9h30 Accueil des participants

9h45 Adresse d’accueil

Présidence : Elaine Williamson (University of London Institute
in Paris)

10h00 Béatrice Didier (ENS) « La femme au XVIIIe siècle selon
Stendhal »

10h30 Richard Bolster (University of Bristol) « Stendhal et
une romancière anglaise: Maria Edgeworth »

11h00 Questions

11h30 PAUSE

Présidence : Philippe Berthier (Université de Paris III)

12h00 Catherine Authier (Université de Versailles-St. Quentin
en Yvelines) et Lucy Garnier (St. John’s College, Oxford) « Giuditta
Pasta, le travestissement et la « féminité »chez Stendhal»

12h30 Maria Scott (NUI Galway) « Entre femmes: amitié et
communauté féminines chez Stendhal »

13h00 Questions

13h30 DEJEUNER

Présidence : Christopher Thompson (University of Warwick)

14h30 Caroline Warman (Jesus College, Oxford) « La
cristallisation, ou vocabulaire de la matière amoureuse »

15h00 Hélène Spengler (Université de Savoie) « L’énergie et
la question du sexe chez Stendhal »

15h30 Questions

16h00 PAUSE

Présidence : Elizabeth Fallaize (St. John’s College, Oxford)

16h30 Philippe Berthier (Université Paris III) « Stendhal
entre Julia et Simone »

17h00 Martine Reid (Université de Versailles-St Quentin)
« Mme de Rênal et le personnage féminin. Réponse à Pierre Barbéris »

17h30 Questions

18h00 FIN

18h30 Dîner à St. John’s College (St.
Giles House)

Samedi 14 octobre 2006

Présidence : Marie-Rose Corredor (Université Grenoble-III)

9h00 Alexandra Pion (Université de Paris XII) « Stendhal et
la séduction »

9h30 Xavier Bourdenet (Université de Franche-Comté) « Mme
Grandet, ou comment l’amour vient aux femmes »

10h00 Yves Ansel (Université de Nantes) « De l’idéal féminin
de Stendhal : la femme en deux volumes »

10h30 Questions

11h00 PAUSE

Présidence : Maria Scott (NUI Galway)

11h30 Marie de Gandt (Université de Nice) « Lamiel :
figure de l’esprit »

12h00 Marie-Rose Corredor (Université Grenoble-III) « La
« mère morte » »

12h30 Questions

13h00 Christopher Thompson (University of Warwick) Clôture

13h15 DEJEUNER

Pour plus d’informations ou s’inscrire aux déjeuners/dîner
écrire à
lucy.garnier@sjc.ox.ac.uk

Journée d’étude des 7 et 8 juin 2006 Rome, Naples et Florence

Journée d’étude des 7 et 8 juin 2006

Rome, Naples et
Florence

Rome, Naples et Florence, l’Italie en 1818, Rome, Naples et Florence
en 1826

Journée organisée par le Centre d’études
stendhaliennes et romantiques (Traverses 19 / 21) de l’Université
Stendhal avec la collaboration de l’Instituto italiano di cultura de
Grenoble, la Bibliothèque Municipale de Grenoble et le Musée Hébert de
La Tronche

Université Stendhal-Grenoble III1180, avenue Centrale – Domaine
universitaire de Saint-Martin-d’HèresBP 25 – 38040 Grenoble cedex 9 –
Tél.:04 76 82 43 00 – Fax :04 76 82 41 24

E-mail :
<mrcorredor@hotmail.com>

Mercredi 7 juin 2006

Salle Jacques Cartier Maison des Langues et des Cultures

13h30 Accueil des participants
14h00 Ouverture des travaux :
Michel
Lafon, vice-président du Conseil Scienti?que de l’Université Stendhal
Claudia
Toffolo, directrice de l’Instituto italiano di cultura de Grenoble
Chantal
Massol, directrice de Traverses 19/21

Présidence, Daniella Gallo (Paris 4)

14h30 Martine Reid (Versailles, Saint-Quentin) « L’Italie ou la
comparaison »
15h00 Béatrice Didier (ENS, Paris) « L’Opéra »
dans Rome, Naples et Florence
15h30 Jean-Jacques Hamm
(Kingston, Canada) «L’allégresse»

Discussion

16h30 Pause

Presidence, Enza Biagini (Florence)

17h00 C W Thompson (Université de Warwick, GB) «les anecdotes dans les
deux Rome, Naples et Florence »
17h30 Philippe Antoine
(Amiens ) « Une esquisse que la nature a dictée »

Discussion

19h00 Visite de l’exposition Promenades italiennes au Musée Hébert (La
Tronche)

Soirée au Musée Hébert

Jeudi 8 juin 2006

Salle Jacques Cartier de la Maison des Langues et des Cultures

Présidence, Gérard Luciani (Grenoble 3)

9h00 Pierre Laforgue (Besançon) «Romantisme et Romanticisme»
9h30
Enza Biagini (Florence) « La réception italienne » (avec des documents
du Cabinet Vieusseux)

Discussion

10h30 Pause

Présidence, Béatrice Didier (ENS, Paris )

11h00 Jean Jacques Labia (Paris 10, Nanterre) « Sur l’exemplaire Filippi
»
11h30 Marie Rose Corredor, directrice du CESR (Grenoble 3) «
en guise de clôture : quelques remarques sur l’exemplaire Bucci »

Discussion

Pause déjeuner

15h00 Visite de l’exposition La Révolte et les rêves
à la Bibliothèque municipale de Grenoble

16h00 Présentation de quelques fragments de Rome, Naples et
Florence
à la Bibliothèque municipale par Gérald Rannaud et Cécile
Meynard (équipe «manuscrits» de l’Université Stendhal)

Une manifestation italienne sera organisée , à l’automne 2006, par le
Centro Romantico du Cabinet Vieusseux à Florence (avec la collaboration
de l’Institut culturel français de Florence).

STENDHAL, LES ROMANTIQUES ET LE TOURNANT DE 1830

STENDHAL, LES ROMANTIQUES ET LE TOURNANT DE 1830
Colloque international organisé les 10 et 11 mars 2006
par Stendhal aujourd’hui, Société internationale d’études stendhaliennes,
et HB, Revue internationale d’études stendhaliennes

Musée d’Art et d’Histoire de Saint-Denis, Université de Paris-Sorbonne

Vendredi 10 mars , Musée d’Art et d’Histoire, 22 bis, rue G. Péri 93200 Saint-Denis (Métro : Saint-Denis-Porte-de-Paris)
9h15 Pierrette Pavet-Jörg (Paris)
Les comédiens et les romantiques vers 1830

9h45 Sigbrit Swahn (Université d’Uppsala)
Le regain de la nouvelle. L’artiste dans les premières Scènes de la vie privée de Balzac
10h15 Discussion et pause

10h45 Françoise Guinoiseau (IUFM Lyon)
Incandescence de Charles Fourier. Fourier es-tu toujours là ?

11h15 Marie de Gandt (Université de Nice)
«L’école du désenchantement »
11h45 Discussion et déjeuner

14h15 Suzel Esquier (CRRR, Université de Clermont-Ferrand)
De Hoffmann à Berlioz, le fantastique dans la nouvelle

14h45 Kajsa Andersson (Université d’Örebro)
Marceline Desbordes-Valmore
15h15 Discussion et pause

15h45 Pierrette-Marie Neaud (Paris)
Daumier et ses lithographies de jeunesse

16h15 Pierre Laforgue (Université de Franche-Comté)
Romantisme et antiromantisme de Balzac (1830-1831)

Samedi 11 mars, Université de Paris-Sorbonne, Paris IV, Salle des Actes (Entrée : cour de la Sorbonne, galerie Gerson)
9h15 Max Andréoli (Grasse)
1830, parachèvement de 93 ?

9h45 Barbara Dimopoulou (Université de Paris III)
Histoire du roi de Bohême et de ses sept châteaux : une curiosité romantique
10h15 Discussion et pause

10h45 Nicolas Boussard (Tours)
Le peuple de France et le peuple de Rome en 1830 selon Stendhal

11h15 Marthe Peyroux (Paris)
Eugène Scribe, librettiste et dramaturge : La Muette de Portici
11h45 Discussion et déjeuner

Samedi 11 mars, Université de Paris-Sorbonne, Paris IV, Salle des Actes (Entrée : cour d’honneur, galerie Gerson)



14h15 Cécile Meynard (Université de Grenoble III)
1830 : « Une révolution sans héros ». La constitution du peuple comme acteur collectif
dans la littérature après 1830. L’exemple de Victor Hugo en 1830.

14h45 Elisabeth Scheele (Paris)
Prémices et échos de Juillet chez Heine, Börne et Stendhal
15h15 Discussion et pause

15h45 Joseph-Marc Bailbé (Université de Haute-Normandie, Caen)
Emmeline (1837) d’Alfred de Musset : un aspect original de la nouvelle romantique

16h15 Michel Crouzet (Université de Paris IV)
La laideur dans Le Rouge et le noir

Stendhal, les romantiques et le tournant de 1830

Stendhal, les romantiques et le tournant de 1830

Colloque international organisé par Stendhal aujourd’hui, Société internationale d’études stendhaliennes, et HB Revue internationale d’études stendhaliennes, 10 et 11 mars 2006, Musée d’art et d’histoire de Saint-Denis, et Université de Paris-Sorbonne.

1830 : cette date n’est pas n’importe quelle date, c’est une année qui fait date ; il s’agirait de l’étudier comme un tournant, qui ferait correspondre la Révolution politique et la Révolution littéraire, et qui reflèterait plus largement une crise sociale et la mise en question peut-être radicale de l’ordre du symbolique. En 1830, commence un deuxième « mal du siècle » qui rassemble la jeunesse révoltée – celle des « bousingots » notamment, auxquels il faudrait faire un sort, en songeant aux Jeunes-France –, dans une école informelle mais réelle, dont Balzac avait énuméré les membres (Janin, Nodier, Borel, Musset, Gautier, etc.). Qu’en est-il exactement du rapport entre cette crise politique et sociale et la littérature qui semble bien se renouveler à son contact, dans un mouvement à la fois ironique, parodique et régénérateur, à la fois désenchantant et « réenchantant »? C’est à cette réflexion que nous souhaiterions vous convier, en faisant appel au croisement de toutes les spécialités (littérature, philosophie, histoire, histoire de l’art), et en prenant appui sur l’œuvre de Stendhal qui, au milieu de sa carrière littéraire, écrit un roman exemplaire de la crise, Le Rouge et le Noir (la société née de 1830 est aussi son problème), – mais pour envisager plus largement ce qu’on pourrait appeler une littérature de la crise, dont La Peau de chagrin, autre « Rouge et le noir », serait l’un des grands textes représentatifs. Il s’agirait de comprendre, avec Stendhal, à partir de lui, mais aussi au-delà de lui, le romantisme 1830, en le saisissant en amont (1827, date de parution d’ Armance) et dans l’onde de choc de la Révolution (jusqu’en 1835 environ), et tel qu’il suscite un renouvellement des thèmes et des formes, sans exclusive aucune, ni de genre (poésie, théâtre, roman, nouvelle), ni de méthode, ni de perspective. En voici quelques-unes, simples suggestions d’études :
– Le regain de la nouvelle : Il pourrait être fait ainsi une place importante au renouveau de la nouvelle, du récit bref autour de 1830, favorisé qu’il fut par l’extraordinaire appel d’air de la Revue de Paris. On trouvera des livres sur la nouvelle, mais il n’est guère de réflexion synthétique sur la nouvelle romantique, sur cet essor du récit bref qui puise notamment sa source dans la redécouverte des récits tragiques ; ce serait l’occasion de la mener à bien, en considérant la convergence d’une thématique renouvelée et d’une poétique de l’ellipse et de la fulgurance.
Le récit excentrique : L’analyse formelle du récit excentrique a déjà été tentée par le livre classique de D. Sangsue. Mais peut-être serait-il fécond de relier la floraison éphémère de cette littérature hybride, ironique et parodique d’elle-même, sombre et joyeuse (Janin et L’Âne mort , Balzac et La Physiologie du mariage, Nodier, Gautier, Hugo, Vigny et Stello ), de rattacher le surgissement d’un tel chaos narratif, qui brise le roman historique, charpenté, à la Walter Scott, à la crise globale d’une société vouée à la raillerie et dominée, selon Balzac, par la puissance dissolvante de la personnalité, de l’atome égoïste. Au nihilisme de la société répondrait un nihilisme de la littérature, la montée du roman vers la démesure et sa dissolution dans la monstruosité.
Le frénétique : La même interrogation pourrait porter sur la violence anarchique et parodique de la littérature frénétique, autre flambée éphémère que Nodier avait d’abord identifiée à Hans d’Islande pour la condamner, quitte à s’y rallier ensuite, en distinguant dans cette littérature la seule possible, celle d’une société moribonde.
L’école du désenchantemen t : On voit donc qu’il s’agirait aussi de reprendre le débat que Balzac avait ouvert, et de tenter de définir plus largement la position de ce deuxième romantisme, celui de 1830, par rapport au premier, dont il n’est pas même séparé d’une génération, en évitant peut-être de l’enfermer dans une perspective univoque qui consisterait à réunir dans un schisme scandaleux les écrivains de l’anti-progrès. Désenchantement et enchantement seraient peut-être à considérer plutôt dans un rapport dialectique, selon un jeu de tensions proprement ironiques qui traverse tout le romantisme.

[Contact : Michel Arrous, michelarrous@club-internet.fr]

Colloque Stendhal dialoguiste

Stendhal dialoguiste

Colloque des 15 et 16 septembre 2005

Ecole Normale Supérieure 45 rue d’Ulm 75005 Paris salle Cavaillès

Ce colloque s’inscrit dans le cadre des activités du groupe de recherches «
Lumières, Révolution, Romantisme » (E.N.S., Paris III, Paris VIII) et du
groupe de recherches « Littérature et histoires » (Paris VIII).
Responsable : François Vanoosthuyse

Programme

Jeudi 15
septembre

Matinée
9h Introduction au colloque par M.
Michel Murat, directeur du département « Lettres et langues » de l’Ecole
Normale Supérieure
Présentation par François Vanoosthuyse
Présidence : Béatrice Didier
• 9h15 Yves Ansel (Nantes) : «
Dialogue, dialogisme et polémique »
• 9h45 Marie De Gandt
(Paris) : « Dialogue et ironie »
10h15 : discussion 10h30
: pause
• 10h45 Marie-Rose Corredor (Grenoble) : « Le dialogue dans
le pamphlet : à propos de D’un nouveau complot contre les industriels »
• 11h15 Xavier Bourdenet (Besançon) : « Dialogue et polémique littéraire dans
Racine et Shakespeare »
11h45 : discussion

Après-midi
Présidence : Philippe Berthier
• 14h30 Béatrice Didier (Paris) : « Le
dialogue dans les textes autobiographiques de Stendhal »
• 15h
Francesco Spandri (Rome) : « Dialogue et égotisme auctorial »
15h30 : discussion
15h45 : pause
• 16h Eric Avocat (Kyoto) : «
Pratique et théorie du théâtre chez Stendhal »

16h30 Amina Rachid (Le Caire) : « Armance : théâtralité de la parole et
repli sur soi »
17h : discussion

Vendredi 16 septembre

Matinée
Présidence : Anne Herschberg Pierrot
• 9h30 Rania
Fathy (Le Caire) : « Dialogue et narration dans le roman stendhalien :
continuité et / ou rupture ? »
• 10h Agathe Lechevalier
(Paris) : « Dialogues en scène : la théâtralité de la scène dans les
romans de Stendhal »
10h30 : discussion
10h45: pause

11h Randa Sabry (Le Caire) : « Lucien Leuwen : des fluctuations d’un
discours ou le charme de l’imprévisible »
• 11h30
Marie Parmentier (Paris) : « Le dialogue avec le narrataire »
12h : discussion

Après-midi (14h30)
Présidence : Georges
Kliebenstein
• 14h30 Eric Bordas (Paris): « Parlures stendhaliennes
»
• 15h François Vanoosthuyse (Paris) : « La ‘voix’ des
personnages : dialogue et monologue dans Lucien Leuwen »

15h30 Jacques Neefs (Paris / Baltimore) : « Paroles de voyageur : Les
Mémoires d’un Touriste »
16h : discussion

Marie Parmentier (Université Paris 3), « La focalisation dans le roman historique : le cas des Chroniques italiennes de Stendhal »

Marie Parmentier (Université Paris 3), « La focalisation dans le roman historique : le cas des Chroniques italiennes de Stendhal »

Pour une approche narratologique du roman historique (19-21 mai 2005)

Colloque organisé par le Centre de Narratologie Appliquée de l’Université de Nice.

Jeudi 19 mai: Marie Parmentier (Université Paris 3), « La focalisation dans le roman historique : le cas des Chroniques italiennes de Stendhal ».

Colloque international Edition critique / édition électronique : Bases de données textuelles. Pratique et théorie.

Colloque international Edition critique / édition électronique : Bases de données textuelles. Pratique et théorie.

Colloque international
Edition critique / édition électronique :
Bases de données textuelles. Pratique et théorie

ENS-LSH, Lyon, 21-23 septembre 2005

Organisé par Antony McKenna (UMR 5037: Institut d’Histoire de la Pensée classique)
en collaboration avec Andrea Iacovella (UMS 2894: Centre d’Édition Numérique Scientifique du CNRS – CENS)**, ENS-LSH)*

C’est en nous appuyant sur l’expérience l’Ecole thématique CNRS très réussie que notre équipe, l’Institut Claude Longeon (UMR 5037), a organisée en 2004 que nous proposons de consacrer cette année un colloque international à des questions concernant les bases de données textuelles. Tout le monde a à l’esprit le cri d’alarme poussé par Jean-Noël Jeanneney, Président de la Bibliothèque Nationale de France, à propos du grand projet Google de numérisation d’un vaste corpus de textes. L’inquiétude est légitime que ceux qui détiendront de telles bases de données textuelles contrôleront l’accès à la culture : à nous, Européens, de nous unir de d’assurer notre accès propre et indépendant à notre propre patrimoine.
Mais au-delà de cette question, qui entraîne celles de la volonté politique et des ressources financières impliquées, se posent d’autres, théoriques et techniques, tout particulièrement dans le domaine de recherche qui est le nôtre à l’Institut d’Histoire de la Pensée classique . La numérisation simple de l’ensemble de notre patrimoine ne peut être envisagée ; aucune technologie actuelle ne permet la numérisation fiable d’un texte antérieur au XIXe siècle : qu’est-ce qui est disponible en ce domaine ? quelle est la fiabilité des bases textuelles dont nous disposons dans notre Région grâce à BRAIN ? Comment est-ce que la situation peut évoluer ? Pour poser de telles questions et pour proposer des réponses, nous invitons la direction de Champion Electronique, producteur des bases textes / images les plus performants du patrimoine des 16e, 17e et 18e siècles.
Qu’est-ce qu’on attend d’une base de données textuelles sur le plan des variantes, de l’annotation critique et des images de manuscrits ? Quelles sont les possibilités ouvertes par la technologie moderne dans le domaine de l’édition critique ? Puisque les bases de données constitueront sous peu (d’ici une vingtaine d’années) la voie d’accès privilégiée aux textes, il importe de définir nos attentes et nos ambitions. A cette fin, nous invitons des producteurs de bases d’éditions critiques à faire la démonstration de leurs travaux. Nous verrons aussi à l’&brkbaruvre des outils d’analyse matérielle des manuscrits et des écritures.
Autre aspect de l’innovation technologique : quels sont les outils qui renouvellent notre approche des textes dans leur matérialité ? Nous invitons des chercheurs (Claire Bustarret, Serge Linkès) à présenter les outils informatiques qu’ils ont développés pour l’identification des papiers et des écritures – innovation qui a permis à Serge Linkès de renouveler la lecture d’un roman de Stendhal d’après son étude des manuscrits et qui permet à Claire Bustarret de proposer une expertise sur les manuscrits dans le cadre de ses recherches au sein de l’équipe ITEM du CNRS.
Enfin, qu’est-ce qui change dans l’approche critique d’un texte électronique par rapport à une édition papier traditionnelle ? Qu’est-ce qu’une édition autorisée ? Quelles sont les garanties de l’authenticité textuelle ? Qu’est-ce qu’un corpus ? Quel est le rôle du savant et celui de l’informaticien? Quels outils statistiques sont utiles ? La technologie permet-elle de renouveler notre approche des textes et de définir une nouvelle « lecture » ? Des réponses à ces questions proprement épistémologiques seront proposées par des chercheurs de l’ENSSIB et par des spécialistes du CNRS (Andrea Iacovella, UMS 2894, CENS à l’ENS-LSH, Lyon).

Notre colloque durera deux jours et demi, avec un temps généreux proposé aux démonstrations et à la discussion. Nous comptons sur une cinquantaine d’auditeurs, parmi lesquels les doctorants de l’ENS-LSH et les stagiaires de l’ENSSIB, ainsi que nos propres doctorants et jeunes chercheurs.

Programme provisoire organisé en demi-journées

1. Claude Blum et Philippe Peyre (Champion électronique) : exemples de corpus, logiciel Babylone

2. Dominique Descotes et Gilles Proust (UMR 5037) : l’édition électronique des oeuvres mathématiques et apologétiques de Pascal

3. Eric Olivier Lochard : bases de données Arcane :
a) l’édition critique de la correspondance de Bayle (A. McKenna et A. Leroux)
b) le Journal du chevalier de Corberon (Dominique Taurisson)
c) présentation par E.O. Lochard des bases Arcane du point de vue de la conception informatique


4. Claire Bustarret et Serge Linkès : un outil informatique d’analyse des manuscrits et des écritures

5. Andrea Iacovella et al. : questions méthodologiques et théoriques à propos des bases de données textuelles

Stendhal, les romantiques et le tournant de 1830

Stendhal, les romantiques et le tournant de 1830

Colloque international organisé par Stendhal aujourd’hui, Société internationale d’études stendhaliennes, et HB Revue internationale d’études stendhaliennes, 10 et 11 mars 2006, Musée d’art et d’histoire de Saint-Denis, et Université de Paris-Sorbonne.

1830 : cette date n’est pas n’importe quelle date, c’est une année qui fait date ; il s’agirait de l’étudier comme un tournant, qui ferait correspondre la Révolution politique et la Révolution littéraire, et qui reflèterait plus largement une crise sociale et la mise en question peut-être radicale de l’ordre du symbolique. En 1830, commence un deuxième « mal du siècle » qui rassemble la jeunesse révoltée – celle des « bousingots » notamment, auxquels il faudrait faire un sort, en songeant aux Jeunes-France –, dans une école informelle mais réelle, dont Balzac avait énuméré les membres (Janin, Nodier, Borel, Musset, Gautier, etc.). Qu’en est-il exactement du rapport entre cette crise politique et sociale et la littérature qui semble bien se renouveler à son contact, dans un mouvement à la fois ironique, parodique et régénérateur, à la fois désenchantant et « réenchantant »? C’est à cette réflexion que nous souhaiterions vous convier, en faisant appel au croisement de toutes les spécialités (littérature, philosophie, histoire, histoire de l’art), et en prenant appui sur l’œuvre de Stendhal qui, au milieu de sa carrière littéraire, écrit un roman exemplaire de la crise, Le Rouge et le Noir (la société née de 1830 est aussi son problème), – mais pour envisager plus largement ce qu’on pourrait appeler une littérature de la crise, dont La Peau de chagrin, autre « Rouge et le noir », serait l’un des grands textes représentatifs. Il s’agirait de comprendre, avec Stendhal, à partir de lui, mais aussi au-delà de lui, le romantisme 1830, en le saisissant en amont (1827, date de parution d’Armance) et dans l’onde de choc de la Révolution (jusqu’en 1835 environ), et tel qu’il suscite un renouvellement des thèmes et des formes, sans exclusive aucune, ni de genre (poésie, théâtre, roman, nouvelle), ni de méthode, ni de perspective. En voici quelques-unes, simples suggestions d’études :

– Le regain de la nouvelle : Il pourrait être fait ainsi une place importante au renouveau de la nouvelle, du récit bref autour de 1830, favorisé qu’il fut par l’extraordinaire appel d’air de la Revue de Paris. On trouvera des livres sur la nouvelle, mais il n’est guère de réflexion synthétique sur la nouvelle romantique, sur cet essor du récit bref qui puise notamment sa source dans la redécouverte des récits tragiques ; ce serait l’occasion de la mener à bien, en considérant la convergence d’une thématique renouvelée et d’une poétique de l’ellipse et de la fulgurance.

– Le récit excentrique : L’analyse formelle du récit excentrique a déjà été tentée par le livre classique de D. Sangsue. Mais peut-être serait-il fécond de relier la floraison éphémère de cette littérature hybride, ironique et parodique d’elle-même, sombre et joyeuse (Janin et L’Âne mort, Balzac et La Physiologie du mariage, Nodier, Gautier, Hugo, Vigny et Stello ), de rattacher le surgissement d’un tel chaos narratif, qui brise le roman historique, charpenté, à la Walter Scott, à la crise globale d’une société vouée à la raillerie et dominée, selon Balzac, par la puissance dissolvante de la personnalité, de l’atome égoïste. Au nihilisme de la société répondrait un nihilisme de la littérature, la montée du roman vers la démesure et sa dissolution dans la monstruosité.

– Le frénétique : La même interrogation pourrait porter sur la violence anarchique et parodique de la littérature frénétique, autre flambée éphémère que Nodier avait d’abord identifiée à Hans d’Islande pour la condamner, quitte à s’y rallier ensuite, en distinguant dans cette littérature la seule possible, celle d’une société moribonde.

– L’école du désenchantement : On voit donc qu’il s’agirait aussi de reprendre le débat que Balzac avait ouvert, et de tenter de définir plus largement la position de ce deuxième romantisme, celui de 1830, par rapport au premier, dont il n’est pas même séparé d’une génération, en évitant peut-être de l’enfermer dans une perspective univoque qui consisterait à réunir dans un schisme scandaleux les écrivains de l’anti-progrès. Désenchantement et enchantement seraient peut-être à considérer plutôt dans un rapport dialectique, selon un jeu de tensions proprement ironiques qui traverse tout le romantisme.

[Contact : Michel Arrous, michelarrous@club-internet.fr]