La grande dispute. Essai sur l’ambition, Stendhal et le XIXe siècle

La grande dispute. Essai sur l’ambition, Stendhal et le XIXe
siècle

Michel Guérin.
Actes Sud
, 2006, 23,90 €

 

Cet essai est à la fois un livre sur Stendhal, une réflexion sur le
roman et une méditation sur le XIXe siècle ; il est porté par la
question de l’ambition qui livre sans doute, dans la fiction
romanesque comme dans la réalité politique, une des clés pour
comprendre ce siècle, apparemment loin de nous et cependant si
proche.

 

Michel GUÉRIN La Grande Dispute
Collection »Un endroit où
aller » Essais
février 2006 / 10 x 19 / 272 pages
ISBN
2-7427-5927-1 / AS2515
prix indicatif : 23,90 €
disponible
en librairie le 03/02/2006

Ànoter: on peut écouter à l’adresse
Actes Sud
un extrait du texte.

Voir également l’article de Marielle Macé sur Fabula « La grande
dispute. Essai sur l’ambition, Stendhal et le XIXe siècle », Actualités
de Fabula, samedi 4 février 2006, URL :
http://www.fabula.org/actualites/article13273.php

Bibliothèque stendhalienne et romantique

« Bibliothèque stendhalienne et romantique »

Le Moi, l’Histoire 1789-1848
Textes réunis par Damien Zanone avec la collaboration de Chantal Massol.
2005, 193
pages, 22 €, ISBN 2 84310 063 1
Culte du moi, culte de
l’histoire… Ce qui passe habituellement pour la double postulation du
romantisme français est interrogé ici à partir d’une question précise:
comment s’écrire dans l’Histoire? Comment raconter sa vie, quand elle
s’inscrit sur le fond de l’époque la plus agitée qui soit (1789-1848):
faut-il mener de front le récit de soi et le récit du monde?
Le Moi, l’Histoire
s’intéresse aux solutions que trouvent,
dans cette conjoncture difficile et donc propice à l’invention, quelques
grands protagonistes littéraires, lyriques ou historiens (Chateaubriand,
Staël, Stendhal, Sand, Desbordes-Valmore, Nerval, Tocqueville, Michelet:
chacun d’eux abordés par leurs meilleurs spécialistes invités à les
envisager à partir de cette question). La leçon est que la rencontre entre
l’écriture de soi et l’écriture de l’histoire n’est pas fortuite: l’une et
l’autre ont beaucoup en partage et les études réunies ici disent pourquoi.
C’est un peu une archéologie du romantisme qui se découvre alors.


La Crise de la littérature.
Romantisme et modernité
Alain Vaillant
2005, 395 pages, 25 €, ISBN 2 84310 072 0
La crise
de la littérature: la rumeur, avec son cortège d’anathèmes et
d’inquiétudes, est si banale aujourd’hui qu’elle en paraît avoir existé de
tout temps. En fait, on peut très précisément en dater l’apparition: des
années 1830, et des bouleversements culturels qui, liés aux séquelles
sociales de la Révolution, transforment radicalement la communication
littéraire. Cette mutation qu’on appellera indifféremment romantisme ou
modernité touche non seulement le fonctionnement social ou
institutionnel, mais surtout la nature même de la littérature, considérée
désormais comme un fait textuel et non plus discursif: de cette rupture
jusqu’alors inimaginable avec la tradition héritée de l’Antiquité,
découlent toutes les grandes innovations esthétiques du XIXe siècle.
L’histoire de la crise sera donc ici d’abord esquissée grâce aux indices
fournis par l’évolution du droit d’auteur, de la sociabilité littéraire et
de l’édition, ainsi que par les méthodes quantitatives de la
bibliométrie.Mais elle est inséparable on le montrera dans une deuxième
partie de l’analyse littéraire des poétiques de crise qui, par la force
des choses, ont permis de révolutionner l’art d’écrire, prose et poésies
confondues, par le rapport nouveau de la littérature aux savoirs, à
l’opacité textuelle, au monde sensible, à l’idéal conversationnel, au
rire.Enfin, les œuvres singulières des auteurs doivent elles aussi se
comprendre à la lumière de cette crise inaugurale; on le vérifiera à
propos de quelques figures majeures de la littérature moderne: Mme de
Staël, Lamartine, Balzac, Musset, Hugo, Baudelaire, Allais, Mallarmé.


Michèle Sautès
Chargée de la diffusion
Ellug
Université Stendhal
BP 25
38040 Grenoble cedex 9
Tél. +33 4
76 82 77 74
Fax. + 33 4 76 82 41 12
site web :
www.u-grenoble3.fr/ellug /<
http://www.u-grenoble3.fr/ellug/

Stendhal et le style

Stendhal et le style

Philippe BERTHIER et Eric BORDAS (éds.)

Toute sa vie, Stendhal ne cessa de réfléchir à la délicate notion de « style », « Le style doit être comme un vernis transparent : il ne doit pas altérer les couleurs ou les faits et pensées sur lesquels il est placé ». Ce volume, qui propose les Actes d¹un colloque tenu en Sorbonne en mars 2004, a choisi de présenter à la fois des études sur le style de Stendhal écrivain et des études sur les théories beylistes sur le style ­ il est, en cela, une première : la critique stendhalienne, si riche, n¹ayant encore jamais abordé le sujet de façon systématique.

Parution 2005

ISBN 2-87854-321-1

2005 – 16 x 24 – 286 pages

Prix 23 €

Presses Sorbonne Nouvelle

Cher Stendhal et Sartre, Stendhal et la Morale de Paul Desalmand

La deuxième édition – revue et corrigée – du
Cher Stendhal
. Un pari sur la gloire de Paul Desalmand est
maintenant vendue sous la bannière des éditions Bérénice (distributeur :
Collectif des Éditeurs Indépendants, 3 rue de Plaisance, 75014 Paris).

Le livre tiré de la conférence donnée pour l
’Association des Amis de Stendha
l est disponible en poche sous
le titre Sartre, Stendhal et la morale (chez Pocket, dans la
collection Agora).

Cher Stendhal et Sartre, Stendhal et la Morale de Paul Desalmand

Cher Stendhal et Sartre, Stendhal et la Morale de Paul Desalmand

La deuxième édition – revue et corrigée – du Cher Stendhal. Un pari sur la gloire de Paul Desalmand est maintenant vendue sous la bannière des éditions Bérénice (distributeur : Collectif des Éditeurs Indépendants, 3 rue de Plaisance, 75014 Paris).

Le livre tiré de la conférence donnée pour l ’Association des Amis de Stendhal est disponible en poche sous le titre Sartre, Stendhal et la morale (chez Pocket, dans la collection Agora).

Analyse de l’oeuvre de Stendhal

Collection « Les guides Pocket Classiques« 

Analyse de l’oeuvre de Stendhal

par Pierre-Louis Rey,

professeur de littérature française à la Sorbonne Nouvelle (Paris III)

ANALYSE DE L’OEUVRE

-Situation de Stendhal

-Stendhal et son temps

-Goûts littéraires et artistiques

-Mots clés

-Les oeuvres au microscope

-Stendhal devant la critique

-Repères chronologiques, bibliographiques, filmographiques.

Stendhal et Florence Annalisa BOTTACIN

Annalisa BOTTACIN Stendhal e Firenze.(1811-1841). Liminaire de V.
DEL LITTO, Moncalieri,
CIRVI
, « Bibliothèque Stendhal » fondée par V. DEL LITTO, n. 6,
Studi, 272 p. (Collection « Stendhal Club »).

VICTOR DEL LITTO

LIMINAIRE

Dans trois de ses derniers testaments respectivement datés des 8 juin
1836, 27 septembre 1837 et 28 septembre 1840, Stendhal a exprimé le
souhait que sur la pierre tombale de sa dernière demeure figure, en
italien, l’inscription: « Qui giace Arrigo Beyle Milanese ». Son cousin et
exécuteur testamentaire Romain Colomb a respecté sa volonté. A notre
tour, nous avons fidèlement reproduit l’inscription sur sa tombe rénovée
en 1961 au cimitière Montmartre. L’afflux sans cesse croissant des
visiteurs, stendhaliens voire simples curieux, a bientôt fait de cette
inscription un véritable poncif. Mais la spécificité du « Milanais »
n’étant pas évidente, le glissement de « Milanais » à « Italien » était
inévitable, et il n’a pas tardé à se produire. A preuve le titre
significatif du premier ouvrage sérieux publié en deça des Alpes en 1915
par Francesco Novati « Stendhal e l’anima italiana ». Pour rien au monde
l’auteur n’aurait voulu être soupçonné de se livrer à une quelconque
motivation de clocher, ce que Stendhal appelait « patriotisme
d’antichambre ». Depuis, personne, que je sache, n’a réagi contre
l’amalgame. Surtout aucun Milanais de souche. Et on les comprend:
comment révendiquer une quelconque parenté avec ce frère tombé
inopinément du ciel? L’indifférence a été donc de règle. On n’objectera
que la Bibliothèque communale de Milan, qui a accueilli dans les locaux
du palais Sormani les livres que Stendhal avait laissés à sa mort à
Civitavecchia, s’est enrichie en 1980 d’une superbe plaque de marbre
pour perpétuer le souvenir de l’événement. Ce qu’on a passé sous silence
à cette occasion, ce sont les noms des stendhaliens français et
étrangers qui avaient pris l’initiative du transfert des livres de
Stendhal. Comme par hasard, pas un seul Milanais. C’est pourquoi nous
avons été obligé de faire une mise au point – mettre les pendules à
l’heure, comme on dit familièrement – dans l’essai que nous avons
consacré à cette affaire (« Les Bibliothèques de
Stendhal
« , Champion, 2001) afin de redistribuer les rôles et de
rendre à César ce qui est à César. « Arrigo Beyle Milanese » est en fait
le cri de cœur du vieil homme qui, évoquant sa jeunesse, est comme
submergé par l’émotion éprouvée par la découverte de Milan en 1800 et du
« bonheur fou » qui s’était emparé de lui. Milan était ainsi devenue la
patrie du « sublime ». Il n’en est pas de même de la plénitude éprouvée en
d’autres temps, à l’âge mûr, à Florence. Stendhal y a trouvé la
plénitude de l’esprit. Florence, la seule ville de la péninsule en
mesure de lui donner les « mètres cubes » d’idées quotidiennes dont son
esprit avait besoin.
En soi, le sujet n’est pas, aujourd’hui, une
découverte. Le Cabinet scientifique-littéraire de Jean Pierre Vieusseux
a déjà fait l’objet de nombreux travaux dont plusieurs remarquables.
Fallait-il affirmer pour autant que tout avait été dit ? La réponse,
négative, vient d’être fournie par Mme Annalisa Bottacin qui a entrepris
de s’engager dans des pistes inexplorées jusqu’ici. Ainsi a-t-elle été
mise même de découvrir des textes inédits de Stendhal et, surtout, de
mettre en lumière la personnalité de Vincenzo Salvagnoli, homme de
lettres né près de Florence, de vingt ans plus jeune que Stendhal et
avec qui celui-ci a sympathisé, au point de s’entretenir avec lui de ses
plus secrètes pensées et entreprendre avec lui une analyse critique de
son roman « le Rouge et le Noir » qui venait de paraître.
C’est dire combien les recherches de Mme Bottacin ont été fructueuses, et
combien il faut l’en féliciter. Elles complètent les extraits du journal
de Salvagnoli jadis publiés par Luigi Foscolo Benedetto et le placent au
premier plan des hommes de lettres avec qui Stendhal pouvait se livrer
au plaisir de converser, débattre des idées, en un mot, de causer, dans
toute l’acception du terme, plaisir quasiment inexistant en Italie.
Aussi les liens de Stendhal avec Florence seront-ils désormais durables
et inaltérables. A preuve, c’est dans cette ville, à l’enseigne du
Cabinet Vieusseux que paraîtra, en 1841, le livre écrit en collaboration
avec A. Constantin « Idées italiennes sur quelques tableaux
célèbres
 » qu’on peut – on doit – considérer comme le
testament stendhalien dans le domaine de l’esthétique. En guise de
conclusion la révalorisation par Mme Bottacin du rôle joué par Florence
se substitue, sans le contredire, au mythe de Milan.

V. DEL LITTO