Stendhal, le réel et le réalisme Colloque organisé par Stendhal Aujourd’hui

STENDHAL, LE RÉEL ET LE RÉALISME
Colloque organisé par Stendhal Aujourd’hui
Avec la collaboration de HB Revue internationale d’études stendhaliennes
Université Paris-Sorbonne-Paris IV, 22 et 23 mars 2019

Vendredi 22 mars, Maison de la Recherche, salle D 323 (28 rue Serpente, 75006 Paris)

9h30 Accueil et ouverture de la première partie

 

La bourgeoisie et l’obsession du réel par Brahim Karoui

Le réel et le refus de l’idéal par Elisabeth Scheele

Retour à la « catégorie du réel ». La problématique de Georges Blin par Ferdinand Collier

12h-14h Déjeuner des intervenants

La tour Farnèse et l’espace retrouvé : l’architecture dans La Chartreuse de Parme par Fabio Melo

Le hasard et les détails dans La Chartreuse de Parme par Encarnación Medina Arjona

À propos des Romans abandonnés : la réalisation du récit stendhalien par Thierry Ozwald

 

Samedi 23 mars, Maison de la Recherche, salle D 323 (28 rue Serpente, 75006 Paris)

9h30 Accueil et ouverture de la deuxième journée

État des lieux descriptif par Nicolas Perot

« Mais j’allai trop loin ». Stendhal, le réel et ses limites par Michel Crouzet

Le réalisme est-il possible sur la scène lyrique ? par Béatrice Didier

12h-14h Déjeuner des intervenants

La surprise dans une phrase : réalisme et saugrenu chez Stendhal par Wang Siyang

Le haut et le bas. En route avec Stendhal par Lydia Bauer

La bataille de la vérité au Salon de 1824 par Marie-Pierre Chabanne

Lectures et lecteurs de Stendhal

Lectures et lecteurs de Stendhal

Sous la direction de Marie-Rose Corredor, Béatrice Didier et Hélène de Jacquelot

Honoré Champion

Les lectures de ce XVIIIe siècle dont il est issu constituent un héritage qui représente pour Stendhal une cellule génératrice d’imaginaire et d’idées : les mémorialistes, Montesquieu, Voltaire, Prévost, Diderot, Rousseau. Sans oublier la place inaugurale qui revient à Molière, un des premiers modèles, et les récits de voyage qui ont servi de discours d’escorte au futur « touriste ».
En regard, Stendhal le « cosmopolite », celui qui disait avoir « parcouru l’Europe de Naples à Moscou », a bien été lu, entre autres, par Suarès et Valéry en France, Ortega y Gasset en Espagne, Gadda, Sciascia et Calvino en Italie, Zamiatine en Russie, Sebald en Allemagne. Cet aperçu de quelques lecteurs européens et modernes illustre l’héritage laissé par celui qui croyait « aux lecteurs de l’avenir ».

Professeur émérite à l’université Grenoble Alpes, Marie-Rose Corredor a dirigé le Centre d’études stendhaliennes et romantiques de 2000 à 2012 ; dernières publications : Stendhal, Journaux et papiers, t. I, Ellug, 2013 ; Stendhal Romantique ? Stendhal et les romantismes européens, Ellug, 2016.

Béatrice Didier, professeur émérite à l’École Normale supérieure (Ulm) où elle a longtemps dirigé le département LILA (Littérature et Langage), est spécialiste de la littérature de la fin du XVIIIe siècle et du début du XIXe siècle. Elle a publié plusieurs livres et articles sur Stendhal : Stendhal autobiographe (PUF), La Chartreuse de Parme ou la dictée du bonheur (Klincksieck), Les manuscrits de Stendhal (en coll. avec J. Neefs, P.U. Vincennes). Elle a aussi donné plusieurs éditions d’oeuvres de Stendhal en folio (Vie de Henry Brulard, Souvenirs d’Égotisme…).

Hélène de Jacquelot enseigne la littérature française à l’Université de Pise ; avec Sandra Teroni, elle a publié l’édition critique et génétique des Idées italiennes sur quelques tableaux célèbres d’Abraham Constantin et Stendhal (Beaux-Arts de Paris, 2013) ; en collaboration avec l’équipe « Manuscrits de Stendhal » de l’Université Grenoble Alpes, elle publie les Journaux et Papiers de Stendhal (t. I, avec Cécile Meynard et Marie-Rose Corredor, Ellug, 2013 ; t. II, avec Cécile Meynard et Jean- Jacques Labia, en préparation).

 

Format 15,5 X 23,5 CM 344 P. BROCHÉ Date de publication22/02/2019 PARIS
ISBN 9782745349583
EAN13 9782745349583

48 euros

Stendhal secret Anne Aurore INQUIMBERT

Stendhal secret
To the happy few

Anne Aurore INQUIMBERT

Éditions L’Harmattan

« Qui suis-je ? » s’interroge Stendhal à longueur de pages, que ce soit dans ses écrits de jeunesse, sa correspondance, les marges des livres de sa bibliothèque ou encore ses romans. Acquérir une connaissance impartiale de soi-même, parvenir à la vérité pour toucher à l’idéal de la vie humaine, telle est la quête qui sous-tend l’intégralité de l’oeuvre de l’écrivain grenoblois. Pour autant cette aspiration n’est pas immédiatement perceptible. La célèbre dédicace « To the happy few » ne serait alors qu’un avertissement destiné à inviter les quelques heureux, susceptibles d’accéder à ce second sens, à décrypter chaque allusion en apparence superfétatoire afin que l’intégralité de l’ouvrage se révèle à eux.

Née en 1976 à Grenoble, Anne-Aurore Inquimbert vit et travaille en région parisienne. Docteur en histoire de l’université Paris-Sorbonne, elle est l’auteur de plusieurs ouvrages et articles.

Broché – format : 13,5 x 21,5 cm
ISBN : 978-2-343-16387-1 • 11 décembre 2018 • 236 pages
EAN13 : 9782343163871
EAN PDF : 9782140107610

24 euros

Ou en version numérique ( compatible avec l’ensemble des liseuses et lecteurs du marché.) téléchargeable.

17,99 euros

 

 

Stendhal Milanese Un classique transnational ? Appel à contribution

L’Année Stendhalienne n°19,
Année 2020

Stendhal Milanese
Un classique transnational ?

La tombe d’Henri Beyle est un lieu de mémoire franco-italien. On connaît le texte de son épitaphe, rédigé par lui puis partiellement corrigé par son cousin et exécuteur testamentaire Romain Colomb. On le redonne ici, tel qu’imaginé par l’écrivain dans les Souvenirs d’égotisme (manuscrit conservé à la bibliothèque municipale de Grenoble sous la cote R. 300 (bis) Rés., f°135) :

Errico Beyle
Milanese
Visse
Scrisse
Amó
[…]

Henri Beyle n’a donc été enterré, suivant sa volonté, ni sous son véritable nom, ni sous son pseudonyme (germanique) le plus connu, ni dans sa langue maternelle, ni comme Français. Ces modifications profondes de son état civil et de son identité sociale ont l’intérêt d’une énigme. On voudrait les prendre au sérieux, et savoir dans quelle mesure l’affirmation première et fondamentale contenue dans ces lignes est vraie : « Errico Beyle Milanese ».
Cette question a été principalement abordée sur le mode biographique : plus d’un siècle de science stendhalienne nous permet de connaître dans le détail les rencontres, les amis, les amours, les adresses, l’emploi du temps d’Henri Beyle à Milan, dans les différentes périodes où il y a vécu. L’objet de ce numéro est de réfléchir, d’abord, à partir de ces données et de toute donnée historique et socioculturelle utile, à la fonction qu’a eue Milan dans la formation et dans la création d’Henri Beyle. Il est, ensuite, de cerner cette particularité – qui règle en partie le statut de Stendhal dans le panthéon national français – qu’il est à la fois un classique de la littérature française et un écrivain « transnational ». « Stendhal », figure de l’exil, figure de l’interaction des cultures, figure de l’Empire aussi, dénie la solidité des frontières, tout en accentuant les différences culturelles.
Ainsi, qu’est-ce que cela a d’intéressant, de pertinent, dans la perspective de l’histoire de la littérature, d’affirmer que Stendhal est un écrivain milanais ?
Ce sujet de réflexion invite à développer les points suivants :
Le contexte culturel et politique des premières publications stendhaliennes :
• Milan, capitale impériale : la spécificité de la situation politique lombarde dans les années 1810-1820 ; le carbonarisme ;
• Milan comme interface culturelle entre Italie, Allemagne, Autriche-Hongrie, France et Royaume-Uni dans cette période (tradition intellectuelle des Lumières, forte présence de l’imaginaire renaissant, circulation des imprimés, des idées et des savoirs contemporains, présence de la culture germanique, influence des cultures française et britannique, etc.) ;
• La francophonie dans le Milan de ces années, l’existence d’une communauté française en Lombardie, et d’une communauté lombarde à Paris dans les années 1820 (autour de Giuditta Pasta par exemple) ;
• La vie des revues libérales, patriotiques et romantiques à Milan sous la Restauration ; l’existence d’un foyer bonapartiste en Lombardie ;
• Plus généralement, la vie intellectuelle et artistique milanaise (arts plastiques, musique, danse, littérature, sciences, sciences humaines, droit). La Scala : ce qu’on y voit et ce qui s’y joue.
Une littérature de l’exil ?
• L’entrée d’Henri Beyle dans la carrière d’écrivain à Milan. Peut-on caractériser la littérature écrite par Stendhal à Milan comme une littérature de l’exil et pourquoi ? Le nom « Stendhal » : en quoi est-il milanais ? Les choix éditoriaux d’Henri Beyle.
• L’enjeu interculturel dans les premières créations stendhaliennes et dans la correspondance (thématisation de la différence culturelle, comparaison des cultures, thématisation de la rencontre des cultures, thématisation du voyage, du nomadisme, thématisation de l’exil) ;
• Comment analyser les textes que Stendhal consacre à Milan et aux Milanais dans les années 1800-1820 (historiographie, histoire de l’art, science politique, anthropologie) ? Comment s’articulent « Italie » et « Lombardie » dans la vision politique de Stendhal ? Comment sont représentées Milan et la Lombardie dans les fictions stendhaliennes ?
• Les textes de Stendhal écrits à Milan : éléments de poétique, de génétique et de stylistique concernant l’écriture des Vies de Haydn, Mozart et Métastase, de l’Histoire de la peinture en Italie, de Rome, Naples, Florence en 1817, de la Vie de Napoléon, de De l’amour.

Les propositions (de 300 mots environ et précisées par un titre), sont à remettre à François Vanoosthuyse (vanoosthuyse.f@gmail.com), accompagnées d’un CV court, avant le 3 décembre 2018.

L’Année Stendhalienne N°17 Le XVIIIe siècle de Stendhal, ruptures et continuités.

L’Année Stendhalienne N°17

Le XVIIIe siècle de Stendhal, ruptures et continuités. Textes réunis, édités et présentés par Cécile Meynard

CHAMPION

360 p. Broché PARIS 26/10/2018
ISBN 9782745349842
EAN13 9782745349842
45 euros

LE XVIIIe SIÈCLE DE STENDHAL, RUPTURES ET CONTINUITÉS

Philippe BERTHIER : Éditorial

Cécile MEYNARD : Introduction

Béatrice DIDIER : Inventer le XVIIIe siècle. Problèmes de périodisation

Aurélien LIGNEREUX : Une génération 1780 ? Les enfants de la Révolution dauphinoise dans l’Europe napoléonienne

Pierre DUFIEF : Madame Roland, « cette femme sublime »

Jean-François BIANCO : Apprendre le dix-huitième siècle dans Féder. Marques et remarques au service du récit

Francesco MANZINI : Mathilde de La Mole, princesse de Babylone : Voltaire, Stendhal et les femmes souveraines

Philippe BERTHIER : Quand Stendhal marivaude

Laure LÉVÊQUE : Stendhal gri(m)mé, Stendhal sans fard

Sophie MARCHAND et Maurizio MELAI : Être Shakespeare ou rien : le théâtre du XVIIIe siècle selon Henri Beyle

Eric BORDAS : « La récurrence du tour « il faut être » dans La Vie de Rossini. »

Claire DESLAURIERS : Le « etc. » de Stendhal et ses précurseurs « stylistiques » du XVIIIe siècle

Francis CLAUDON : Mozart et « la Vie de Mozart ». Des Lumières au romantisme

Marie-Pierre CHABANNE : Winckelmann au temple des arts

VARIA

François BRONNER : Stendhal et le marquis de Custine
Yvette FORMERY : Quelques variations sur le rire
C. W. THOMPSON : Stendhal et les paradoxes des arts comparés: de Géricault à Rodin et Cézanne
Marie de GANDT : Stendhal-Lampedusa : écrire l’entre-deux

CHRONIQUE

Nécrologie
Thèse

CARNET CRITIQUE

Philippe BERTHIER, Marie de GANDT, Laure LÉVÊQUE, François PICHOT, Marie-Rose CORREDOR, C.W. THOMPSON, Jean-Jacques LABIA, Annalisa BOTTACINI,Christof WEIAND

Le Miroir des vanités de Stendhal

Le Miroir des vanités de Stendhal

Éditions La Thébaïde

http://www.lathebaide.fr/produit/miroir-vanites-de-stendhal/

Dans Le Miroir des vanités dont le sous-titre indique bien «Vanités en leur tombeau par l’auteur M. de Beyle», dit Stendhal, ce sarcastique au sourire sardonique décrit par certains de ses contemporains, a fréquenté à plusieurs reprises le noir soleil de la mélancolie.?Hanté d’idées suicidaires, il rédige à la hâte, en griffonnant, des testaments, autant de bouteilles jetées à la postérité. Il en écrira 37.?Voilà pour les testaments.
Lui qui ne pensait être lu qu’en 1880, ne pouvait pas ne pas se soucier de ces lecteurs bénévoles encore à venir.?Comment ne pas prendre les devants en écrivant sa propre biographie, évitant ainsi des bévues à ses futurs commentateurs.?Voilà pour les biographies.
Ces moments forts dans toute vie d’homme, nous avons souhaité ?les rassembler en un même recueil et les offrir à la méditation (la contemplation ?) des happy few qu’il appelait de ses vœux
A ce recueil, il fallait un accompagnement de même tonalité : les aquarelles et encres de Joseph-Antoine d’Ornano, oeuvres originales inspirées par ces textes rassemblés.
A ce recueil enfin, il fallait quelques gloses d’un thuriféraire en odeur de beylisme : Philippe Berthier, et puis un gardien du temple, Olivier Tomasini, responsable du Musée et du fonds Stendhal à Grenoble.
Puissent-ils nous encourager à approfondir notre réflexion sur ces débris épars de pur égotisme. Pur égotisme face à la mort.« De je mis avec moi tu fais la récidive… »
Livre tiré à 300 exemplaires numérotés à la main.
Illustrations originales de Joseph-Antoine d’Ornano.

Préfacé par Patrick le Bihan, Philippe Berthier, Olivier Tomasini
Texte quasi-inédit de Stendhal, seulement paru en Pléiade.
Date de parution 11/10/18
Dimensions 120 x 205 mm
Nombre de pages 120 pages
ISBN 979-10-94295-17-5

25,00 €

HB Revue internationale d‘études stendhaliennes n° 22 /2018

HB

Revue internationale d‘études stendhaliennes

n° 22 /2018

EUREDIT

Septembre 2018

392 p.

69 Euros TTC

Dossier

Stendhal et les « Valeurs républicaines »

Colloque Paris-Sorbonne-Paris IV, 24 et 24 mars 2017

Textes réunis et présentés par Michel Arrous                                                                          

Présentation par Michel Arrous 17

Amour, famille et valeurs républicaines dans Le Rouge et le Noir par Méké Méité 19

Sans trop d’affectation : l’habitus nobiliaire dans Le Rouge et le Noir par Olivier Tonnerre 29                                                        

La dissidence de Stendhal avec le credo libéral : Beyle critique de Benjamin Constant par Patrick Attali 45                                                                         

Murat et le Sud italien : aristos à la lanterne ou nouvelles monarchies françaises ? par Andrée Mansau 59                                                                                  

De la chasse au bonheur à la chasse à l’argent, Stendhal et l’industrialisme, une préfiguration de la critique du néolibéralisme par Serge Linkès 67

La Chartreuse de Parme : roman politiquement incorrect par Thierry Ozwald 81 

La notion d’égalité chez Stendhal et Balzac par Max Andréoli 99

Les partis contraires, le républicain et l’aristocrate par Pascale McGarry 119

Opéra et démocratie par Béatrice Didier 147

Stendhal lecteur de Montesquieu à Rome par Letizia Norci Cagiano 155

« Tout se presse après l’or ; de l’or tout dépend. » L’inversion des valeurs républicaines par l’argent dans Le Rouge et le Noir par Lydia Bauer 163

VARIA

Les critiques d’Ortega y Gasset à De l’amour de Stendhal par Margherita Camozzi 175

Pour une transposition en BD : Le Rouge et le Noir par Fatima Seddaoui 195

Mitty, Valéry et Lucien Leuwen par Nobuhiro Takaki 207

La clairvoyance du regard maternel dans Armance par Sascha Luethy 223

Stendhal et Victor Cousin, une offensive conjuguée : Kant, la « philosophie écossaise », Helvétius et Maine de Biran par Jean-Charles Augendre 233

Le portrait de Genève et de sa région dans les Mémoires d’un touriste de Stendhal par Bertrand Lévy 259

Carmen : un opéra nomade par Jade Basford 273

L’androgyne comme beau idéal antique et symbole alchimique dans Armance ou Quelques scènes d’un salon de Paris en 1827 par Lydia Bauer 287

Réflexions sur le personnage de Julien Sorel par Michel Crouzet 301

NOTES

Situer Stendhal biographe.

Analyse textuelle, comparative et générique de quatre vies stendhaliennes par Antoine Guibal

Le récit court stendhalien par Nicolas Allard

L’honneur dans l’œuvre de Stendhal : enjeux éthiques, esthétiques et politiques par Makoto Uesugi

LIVRES

François VANOOSTHUYSE, Le Moment Stendhal, Paris Classiques Garnier, « Études romantiques et dix—neuviémistes », no 57, 2017, 464 p. (Barbara DIMOPOULOU). — Jean—Jacques HAMM, Approches de Stendhal, Paris, Classiques Gamier, 2018, 361 p. (Sascha LUETHY). — Jean-Baptiste AMADIEU, La Littérature française au XIXe siècle mise à l ’Index. la Procédure, Paris, Cerf « Patrimoines », 2017, 542 p. (Pierrette PAVET). — Thierry ÛZWALD, Stendhal. La Conquête de soi, Paris, Eurédit, 2018, 317 p. (Michel ARROUS). — Sophie RABAUD, “Carmen pour changer. Variations sur une nouvelle de Prosper Mérimée, Paris, Anacharsis, 2018, 222 p. (Suzel ESQUIER). — Thierry OZWALD, Mérimée-Bizet. Sauver Carmen. Suivi de Imposture de Glissant ? et de Sylvie Germain : un imaginaire fin de siècle, Paris, Eurédit, 2018, 136 p. (Michel ARROUS). — Paul—Louis COURIER, Pamphlets. Florilège, Loches, La guêpine, 2017, 68 p. (Michel ARROUS). — Osamu KASHIWAGI, Stendhal et l’économie politique être écrivain face à l’idéologie économique de l’époque romantique, Kansai University Press, 2017, 325 p. (Akemi YAMAMOTO). — STENDHAL, Romans abandonnés. Le Juif — Le Lac de Genève — Paul Sergar _ Une position sociale — Madame Tarin — Le Conspirateur — Philibert Lescale — A-imagination — Féder — Le Chevalier de Saint-Ismier — Don Pardo, présentés et annotés par Michel CROUZET, nouvelle édition revue, corrigée et augmentée, Paris, Eurédit 2018, 312 p. (Michel ARROUS). — Jack ROBINSON, An Overcoat. Scenes from Aterlife of H. B., Londres, CB éditions, 2017, 133 p. (Michel ARROUS). Lisa ROSCIONI, La Badessa di Castro. Storia di uno scandalo, Bologne, Il Mulino, 2018, 250 p_ (Michel ARROUS). «Encore Carmen… », par Alain Finkielkraut, Causeur, n° 55 , mars 2018, p. 45 : verbatim.

 

 

Stendhal, Romans abandonnés, présentés et annotés par Michel Crouzet. Nouvelle édition revue, corrigée et augmentée.

Stendhal
Romans abandonnés
présentés et annotés par Michel Crouzet.
Nouvelle édition revue, corrigée et augmentée
Paris, Eurédit, juin 2018, 312 p. 77 euros
Ce volume contient : Le Juif, Le Lac de Genève, Paul Sergar, Une position sociale, Madame Tarin, Le Conspirateur, Philibert Lescale, A-Imagination, Féder, Le Chevalier de Saint-Ismier, Don Pardo.

Stendhal, le réel et le réalisme

STENDHAL, LE RÉEL ET LE RÉALISME

Colloque organisé par Stendhal Aujourd’hui les 22 et 23 mars 2019.

Alors qu’une longue tradition avait fait de lui un psychologue, Stendhal devient en 1954, grâce à Aragon, le représentant éminent sinon l’inventeur du « réalisme critique » ; la même année, Georges Blin publiait un essai désormais classique consacré au « réalisme subjectif » dans les romans de Stendhal. Bien qu’il n’ait jamais employé le terme « réaliste », Stendhal est le premier à rendre compte du monde tel qu’il est, selon une esthétique qu’il a théorisée. Fondateur du « réalisme sérieux des temps modernes » (Auerbach), il a dit « l’âpre vérité » et respecté les « droits de fer de la réalité ». Réaliste, certes, et l’assertion tient du lieu commun ; mais qu’en est-il des rapports de la vérité et de l’invention, du romanesque et du réel, bref du « vrai fictif » ou du « mentir vrai » chez cet écrivain qui n’est pas qu’un simple copiste de la réalité, et chez qui néanmoins la fiction se nourrit de l’actualité, même s’il laisse beaucoup à faire à l’imagination du lecteur ?

On évoquera sa conception et sa pratique du réalisme dont on précisera les enjeux, en évaluant dans toute son œuvre la présence du réel de l’histoire et du réel de la société. Stendhal qui se réclame du réel ne cesse d’en rappeler les prérogatives (le roman-miroir à la neutralité variable), mais il ne l’admet souvent qu’après stylisation et à certaines conditions. Le réel dont il s’est fait une règle n’est pas celui des réalistes, ni même celui des naturalistes, et dans ses romans en forme de chroniques, qui d’ailleurs ignorent les banalités de l’existence, le réel « plat en fangeux » est éliminé, la violence du laid bannie, les « réalités atroces » censurées. Dans la poétique stendhalienne, on examinera la saisie ou le discours du réel qui suppose toujours un choix entre divers détails, ces fragments qui montrent ce que le réel a de particulier et d’unique. Ainsi le roman peut atteindre « un vrai un peu détaillé », car « il n’y a d’originalité et de vérité que dans les détails ». Ce sont les modalités de cette rhétorique du réel chez le romantique Stendhal qu’on examinera.

Propositions de communication à adresser par courriel
avant le 25 février 2019, à :
Michel Crouzet :mj.crouzet@wanadoo.fr
Michel Arrous :michel.arrous@gmail.com
Didier Philippot : philippot.didier@wanadoo.fr