Séminaire Lectures et lecteurs de Stendhal

Séminaire Lectures et lecteurs de Stendhal organisé par

Centre d’études stendhaliennes et romantiques (Traverses 19. 21 )
Ecole Normale Supérieure (Paris)
Fondation Primoli (Rome)
Avec la collaboration de la Faculté de Lettres de l’Université de Pise

Séance à Grenoble le jeudi 29 novembre
A 14h30 en C008 ( salle de la BUFR)

Au programme :

Cécile Meynard (Université Stendhal) : Stendhal et Histoire d’Espagne : un exemple du passage de la lecture de Mémoires à l’écriture historique

Jacques Dubois (Université de Liège) Présentation de son ouvrage : Stendhal : une sociologie romanesque

Victor Brombert Stendhal: Roman et liberté

Victor Brombert

Stendhal, roman et liberté

Dans ce livre qui serre de près les textes des grands romans aussi bien que des oeuvres autobiographiques, l’auteur examine les thèmes stendhaliens de la liberté et de la recherche du moi. Grâce à une méthode souple et nuancée, qui évite tout jargon et tout dogmatisme, Victor Brombert aborde de façon neuve divers aspects intimement liés entre eux : la quête de la sincérité, la difficulté de se connaître soi-même, l’identité comme acte de création, l’importance du masque et du déguisement. En cours de route, ce livre sur Stendhal offre de nombreux aperçus sur le lien entre autobiographie et roman.
L’auteur met en lumière les rapports complexes entre le romancier et ses personnages, aussi bien qu’entre le romancier et son lecteur. Il réussit à montrer comment les procédés narratifs et le ton de Stendhal – ton primesautier, irrévérencieux, elliptique, transformant le lecteur en complice – se trouvent à l’origine d’une ironie poétique qui protège, de façon souvent ambivalente, une sensibilité toujours inquiète. Cette ironie caractérise aussi la modernité de Stendhal, dans la mesure où le romancier, à l’encontre des grands romantiques, se méfiait de toute emphase, de toute grandiloquence, de toute inauthenticité. Et au-delà de la quête d’un moi authentique et d’une liberté très personnelle, Victor Brombert examine le grand thème de la prison heureuse qui permet à Stendhal, romantique à sa façon, de jouer avec les paradoxes de la liberté, c’est-à-dire de poser le rapport conflictuel entre la notion de liberté politique et le rêve de liberté privée.

Victor Brombert, éminent stendhalien, est l’auteur de Stendhal et la voie oblique (PUF), de La Prison romantique (José Gorti) et de nombreuses études sur Stendhal parues des deux côtés de l’Atlantique. Il nous donne maintenant Stendhal, roman et liberté, qui est sa propre version, en langue française, de son livre Stendhal: Fiction and the Themes of Freedom (Random House).

Broché
Editeur : Fallois (8 novembre 2007)
Collection : LITTERATURE
Langue : Français
SBN-10: 287706641X
ISBN-13: 978-2877066419

Séminaire Stendhal (Année 2007-2008)

Séminaire Stendhal (Année 2007-2008)

STENDHAL POLITIQUE I : PATRIE ET REVOLUTIONS

Les séances ont lieu à l’Ecole Normale Supérieure (45, rue d’Ulm, 75005 Paris) à 9 h 30.

Samedi 24 novembre 2007
(salle Weil)

– Eric Avocat (Kyoto) : « Stendhal, Népomucène Lemercier, Fabre d’Eglantine : ‘la conspiration de la comédie’ et la comédie de la conspiration »

– Hélène Spengler (Grenoble III) : « Stendhal et la ‘fièvre politique’ : chroniques de la ‘guerre des droits contre les privilèges’ dans l’Europe du congrès de Vienne »

Samedi 2 février 2008
(salle Cavailhès)

– Aude Déruelle (Nice) : « L’agent de l’histoire : Stendhal et l’historiographie libérale »

– Laure Lévêque (Besançon) : « La Cité de Stendhal »

Samedi 7 juin 2008
(salle Cavailhès)

Matinée :
– François Vanoosthuyse (Paris III) : « Stendhal et la littérature libérale italienne »

– Pierre-Yves Quiviger (Paris I) : « Le Sieyès de Stendhal »

– Pierre Karila- Cohen (Rennes) : « La surveillance politique au temps du libéralisme »

– Vincent Denis (Paris I) : « Voyageurs, exilés, réfugiés dans l’Europe de Stendhal »

Après-midi :

– Paule Petitier (Paris VII) : Titre à préciser (sur Stendhal et l’historiographie contemporaine)

– Xavier Bourdenet (Paris) : « Stendhal et l’historiographie libérale : l’histoire comme récit ».

Contact :

xavier.bourdenet@free.fr
fvanoosthuyse@hotmail.com

Stendhal. Manuscrit autographe non signé.

Vente CHRISTIE’S Paris 20 novembre 2007

97. – STENDHAL (Henri Beyle, dit) 1783-1842. Manuscrit autographe non signé.
2 pages et demie in-4 (234 x 180 mm), encre brune. Traces de pliure, infimes rousseurs et bords légèrement jaunis.
INTERESSANT MANUSCRIT RELATANT UNE HISTOIRE GALANTE ENTRE UNE ESPAGNOLE ET UN OFFICIER FRANÇAIS ET QUE STENDHAL DESTINAIT A SON LIVRE DE L’AMOUR.
Selon une note manuscrite jointe, « cet article était destiné au livre De l’Amour et forme le fragment n° 170 (T 2, page 307 de l’édition de 1822). Pourquoi Beyle ne l’a-t-il pas imprimé en 1822 ? C’était bien cependant son intention, puisque par la note placée sur cette composition, il en demandait une copie […] ». En effet, dans l’angle supérieur gauche de la première page, Stendhal a écrit de sa main : « Fato una copia separata di questo foglio, sulla carta bianca ch’io si mando ». Cette note a été signée par Romain Colomb, exécuteur testamentaire de Stendhal, le 11 février 1854.
Ce fragment a effectivement été omis dans l’édition originale de De l’Amour. Il sera publié, avec une très légère variante, dans l’édition donnée par C. Lévy en 1882 (De l’Amour. Seule édition complète augmentée de préfaces et de fragments divers entièrement inédits, p. 297).
« Il y avait à Valence deux amies, femmes très honnêtes et des familles les plus distinguées. L’une d’elle fut courtisée par un officier français qui l’aima avec passion, et au point de manquer la croix après une bataille, en restant dans un cantonnement auprès d’elle au lieu d’aller au Quartier-Général faire la cour au Général-en-chef […] ».
€ 3.000 – 4.000 US $ 4.300 – 5 700 GPB 2 100 – 2 800.

Stendhal, Histoire d’Espagne

Stendhal, Histoire d’Espagne, édition établie, présentée et annotée par Cécile Meynard, Kimé éditions, Paris, octobre 2007, 150 p.
17 euros
ISBN : 978-2-84174-415-2

Présentation :
En poste à Brunswick au service de Napoléon, le jeune Henri Beyle se lance en 1808 dans une entreprise d’envergure : écrire l’Histoire des événements liés à la Guerre de succession en Europe à la fin du XVIIème et au début du XVIIIème siècles. Seuls l’un des manuscrits rédigés alors, L’Histoire de la Guerre de succession, avait été jusqu’à maintenant publié par Victor Del Litto en 1970, les autres manuscrits étant considérés comme perdus. Cette première tentative d’écrire un récit historique est donc à bien des égards restée dans l’ombre : plus ou moins assimilée à un échec, à une erreur de jeunesse, elle a été le plus souvent considérée comme d’une importance minimale.
La publication de l’inédit Histoire d’Espagne, acheté récemment par la bibliothèque municipale de Grenoble, montre qu’il convient de remettre en cause nos a priori sur le sujet. En effet, bien avant la Vie de Napoléon et les Mémoires sur Napoléon, Beyle a déjà des ambitions d’historien et développe une réflexion théorique et pratique sur ce que doit être l’écriture de l’Histoire. A la charnière entre XVIIIème et XIXème siècles, il se révèle un précieux témoin des mutations de l’historiographie. Enfin, écrire en septembre 1808 sur l’Espagne ne peut être anodin, et, à travers ce récit filtre une réflexion critique sur l’exercice du pouvoir et le despotisme, allusion indirecte aux « crimes » de Napoléon à Madrid, les 2 et 3 mai de la même année.

Sommaire
Introduction p. 7
Histoire d’Espagne p. 53
Bibliographie p. 121
Dossier p. 123

Première traduction de Lucien Leuwen en néerlandais

Stendhal, Lucien Leuwen

Traduit par Leo van Maris
608 pages, 15 x 23 cm, rélié pleine toile, 34,90 euros
Uitgeverij Atlas, Amsterdam/Antwerpen
ISBN 978 90 450 0077 0
Date de parution : le 25 septembre 2007

Uitgeverij Atlas
Boîte postale 13
1000 AA Amsterdam
Tél. +31 (0)20 524 98 00
Fax +31 (0)20 627 68 51
E-mail: atlas@uitgeverijatlas.nl
Link : www.uitgeverijatlas.nl

Marie Parmentier Stendhal stratège

Marie Parmentier
Stendhal stratège. Pour une poétique de la lecture
2007
VIII-336 p. (344)
ISBN 978-2-600-01131-0
ISSN 0530-9220
CHF hors taxes 62

Librairie DROZ

Face aux bouleversements qui ont affecté le champ littéraire dans les années 1830, l’auteur du Rouge et le Noir distinguait le roman «pour femmes de chambre» du «roman des salons», alors que de nombreux indices narratifs suggèrent que ses propres fictions entendaient être lues de tous. Pourtant, selon une longue tradition critique, Stendhal aurait réservé son talent à l’appréciation éclairée d’un cercle restreint d’élus, sollicités par la fameuse dédicace aux happy few. Marie Parmentier interroge les fondements textuels de la réception de l’oeuvre pour élaborer une poétique de la lecture stendhalienne. Elle montre comment les tactiques déployées en vue d’induire une lecture distanciée sont accompagnées de celles favorisant, plus discrètement, un mode de lecture participatif. C’est ce double jeu qui engage alors l’élargissement du public choisi par la narration romanesque. L’identification de cette poétique de la lecture conduit ainsi à soupçonner – à l’encontre de la désinvolture qui lui a été prêtée – l’art d’un Stendhal stratège.

À consulter:

Jean-Luc Martinet , « La marquise et la femme de chambre : le romanesque stendhalien », Acta Fabula, Septembre 2007 (volume 8, numéro 4), URL : http://www.fabula.org/revue/document3485.php

Lettre de la Pléiade n°29 ( à propos de Oeuvres romanesques complétes II)

La Lettre de la Pléiade n°29 (Septembre-octobre 2007) consacre 4 pages à la nouvelle édition des Oeuvres romanesques complètes de Stendhal et en particulier un article de Xavier Bourdenet intitulé Connaissez-vous Lucien Leuwen? dans lequel l’éditeur explique les choix éditoriaux retenus pour l’établissement du texte de ce manuscrit.

Il est possible de télécharger un exemplaire de la Lettre au format pdf à l’adresse: http://www.cercle-pleiade.com/