Stendhal et l’érotisme romantique: tradition et modernité

STENDHAL ET L’ÉROS ROMANTIQUE : TRADITION ET MODERNITÉ

   Colloque organisé par Stendhal aujourd’hui et HB Revue internationale d’études stendhaliennes

                    Paris, INHA, 2, rue Vivienne, salle Vasari, 27 et 28 mars 2009

Vendredi 27 mars

9 h         Présentation
9h 15     Laurent Marty, « La Création de Don Giovanni à Paris »
9h 45     Pierrette Pavet-Jörg,  « Quelques paradoxes fondateurs de l’Eros romantique  chez Stendhal »
10h 15   Liliane Lascoux,  « Lélia “ Bifrons ”, entre 1833 et 1839. De “ l’Eros romantique de la désespérance ” à la sublimation spiritualiste »
Pause
11h         Kajsa Andersson, « A propos de Gösta Berling »
11h 30  Nobuhiro Takaki, « L’amour et l’imagination créatrice : Modelage du type de  l’Amazone »
12h         Suzel Esquier, «  Manet, Picasso, Le Déjeuner sur l’herbe. La question du Nu »
Déjeuner
14h 15    Françoise Guinoiseau, «  Les Confidences de Nicolas »
14h 45    Marthe Peyroux, « Marguerite Yourcenar : Clytemnestre innocentée »
15h 15    Romain Vignest, « Erotisme et orphisme chez Victor Hugo »
15h 45 Pierrette-Marie Neaud, « Du Dandysme et le manuel du parfait séducteur; Barbey, Beyle, Baudelaire »

Samedi 28 mars

9h      Elena Saprykina, « L’Eros russe : le sublime et le sensuel dans la littérature romantique et postromantique »
9h 30   Brigitte Méra, « Les phénomènes érotiques dans les “ Esquisses de la société parisienne, de la politique et de la littérature” »
10h         Nicolas Perot, « Les martyrs de l’Eros »
Pause
10h 45    Merete Gerlach-Nielsen, « Un nouveau regard sur De l’amour »
11h 15    Nicolas Boussard,  « La philosophie de l’amour du Touriste et du Voyageur »
11h 45    Elisabeth Scheele, « Stendhal et l’amour antique »
Déjeuner
14h         Michel Brix, « L’Eros romantique et le libertinage : sur Adolphe de Benjamin  Constant »
14h 30    Serge Linkès,  « Stendhal est une femme comme les autres »
15h         Isabelle Pitteloud, « Le ridicule et les âmes tendres : la rationalité affective selon    Stendhal »
Pause
15h 45    Alexandra Pion, « Stendhal et la modernité érotique »
16h 15   Thierry Ozwald, « Lucien Leuwen ou l’éloge de la vertu »
16h 45    Michel Crouzet, « Stendhal et la crise moderne de l’Eros »

Michel Crouzet La Poétique de Stendhal

  Slatkine Reprints

Michel Crouzet
La poétique de Stendhal.

Forme et société. Le sublime (Essai sur la genèse du romantisme I)
Réimpression de l’édition de Flammarion, 1983
1 vol., 336 p., broché, 15 x 22 cm. ISBN 978-2-05-102068-8. 47

 

Cet ouvrage s’efforce à partir du cas de Stendhal, étudié dans ses débuts littéraires, ses premiers essais, de définir les modalités de la naissance du « romantisme ». Quand, comment, pourquoi, le jeune apprenti littéraire de l’époque du Consulat, entre-t-il dans le romantisme ou dans la culture du romantisme si l’on veut élargir le débat au-delà des strictes dimensions d’histoire et d’école. II s’agit donc, au travers des aventures d’un obscur débutant qui au reste n’écrira rien avant des années, de décrire la genèse d’une nouvelle attitude littéraire, ou d’une nouvelle conception de la littérature. Dans ce premier volume, deux parties se font suite ; la première congédie le passé et étudie l’attitude de Stendhal vis-à-vis du « classicisme », c’est-à-dire de l’école française du XVIIe siècle, que le révolté littéraire rend « relative », mais plus profondément vis à vis de toute « école », du fait même de pouvoir constituer une communauté créatrice affiliée à des principes ou à des règles. Il en découle la deuxième partie qui étudie le ralliement de Stendhal au principe poétique que la tradition lui propose, et qui est à la limite de toute poétique possible, c’est-à-dire le sublime. Ici la tradition tend la main à la révolution ; mais dans quelles conditions ?

Michel Crouzet
Le Naturel, la grâce et le réel dans la poétique de Stendhal  (Essai sur la genèse du romantisme II)

Réimpression de l’édition de Flammarion, 1986
1 vol., 384p., broché, 15 x 22 cm. ISBN 978-2-05-102094-7. 55

 

Que veulent dire des termes comme « rhétorique » et « poétique » à propos d’un écrivain romantique, ou pour un Moderne exemplaire comme Stendhal ? Répondre à la question serait parvenir à une certaine formalisation d’une uvre qui se donne pour identique à son auteur, ou à la réalité, ou à la spontanéité et au caprice. Déjà, le premier tome de La Poétique de Stendhal avait montré que le Romantique (et le Réaliste, ici les deux grandes écoles se rejoignent) s’était livré à une critique politique de l’univers formel, mais s’était placé dans la dimension du Sublime, dans une tradition hors tradition, dans une catégorie à la limite du formel et du pensable. Aussi paradoxaux, mais non moins fondateurs, vont apparaître ici ses rapports avec les principes insaisissables du Naturel, de la Grâce (c’est le Corrège le meilleur témoin d’une poétique gracieuse), le Détail : autre legs du passé dont s’empare la révolution romantique de l’écriture.

La Revue Recherches et Travaux consultable gratuitement sur Internet

 Les ELLUG et les responsables de R&T on le plaisir de vous annoncer que R&T est désormais aussi une revue électronique (en ligne). Les numéros 68, 69 et 70 sont consultables gratuitement en texte intégral sur le site de revue.org : http://www.revues.org/index3297.

Les suivants le seront dans un délai de 18 mois après leur parution sur support papier

 http://recherchestravaux.revues.org/

Stendhal et les Romantismes l’Europe romantique de Stendhal

Stendhal et les Romantismes
l’Europe romantique de Stendhal

Traverses 19.21

Colloque international
du Centre d’études stendhaliennes et romantiques (CESR)

Mercredi 28, jeudi 29
et vendredi 30 janvier 2009

 

Responsables scientifiques :
Marie Rose Corredor ( CESR – Traverses 19.21) – mrcorredor@hotmail.com
Mariella Di Maio (Rome3)
Participation à l’organisation :
M. Bassou, L. Garnier ,C. Mariette-Clot, C. Meynard

Consulter le programme (format pdf): Stendhal et l’Europe

ATTENTION

Pour la journée du jeudi 29: le colloque aura lieu à l’appartement natal de Stendhal , 12 rue JJ Rousseau,(et non à la grande salle des colloques ) ; programme inchangé.

L’ANNEE STENDHALIENNE N°7

 

ÉDITIONS HONORÉ CHAMPION
3 rue Corneille 75006 Paris – champion@honorechampion.com

L’ANNEE STENDHALIENNE N°7

Stendhal dialoguiste
2008. 1 vol., 448 p., broché, 15 x 22 cm. ISBN 978-2-7453-1709-4. 35 €

Les treize articles qui suivent constituent les Actes du colloque Stendhal dialoguiste qui s’est tenu à l’École Normale Supérieure les 15 et 16 septembre 2005. Une bonne partie des intervenants ont été à l’origine, en 2003, de la création du « Séminaire Stendhal », séminaire de « jeunes chercheurs » placé sous le parrainage de Béatrice Didier, de Philippe Berthier et de Marie Rose Corredor. Le département « Littérature et langages » de l’ENS, l’équipe « Littérature et histoires » de l’Université Paris 8, avec l’aide amicale et toujours précieuse de Jacques Neefs, et le Centre d’Études Stendhaliennes et Romantiques de l’Universités Stendhal – Grenoble III ont rendu ce colloque possible. Qu’ils en soient, une nouvelle fois, remerciés.
Yves ANSEL, Dialogue, dialogisme, polémique. Marie PARMENTIER, Le dialogue avec le lecteur : de la conversation au trompe-l’œil. Laure LASSAGNE, « Répondit-il à l’interrupteur ». Paradoxe d’un monologue dialogal. Xavier BOURDENET, Dialogue et polémique littéraire dans Racine et Shakespeare. Eric AVOCAT, Théorie et pratique du théâtre chez Stendhal : un novateur saisi par la tradition. Béatrice DIDIER, Le dialogue dans le Journal de Stendhal. Marie DE GANDT, Du cercle de parole au for intérieur : les modèles du dialogue stendhalien. Amina RACHID, Armance : théâtralité de la parole et repli sur soi. Francesco SPANDRI, Dialogisme et égotisme auctorial. Rania FATHY, Dialogue et narration dans Le Rouge et le Noir : continuité et/ou rupture ? Eric BORDAS, Parlures stendhaliennes. Agathe NOVAK LECHEVALIER, Dialogues en scène : la théâtralité des dialogues dans les romans de Stendhal. FrançoisVanoosthuyse, Du dialogue comme composition sonore. Yoshitaka UCHIDA, Analyse du manuscrit de San Francesco a Ripa. Yves ANSEL, Société et vie de cour dans La Chartreuse de Parme. Marie PARMENTIER, Comment placer sa voix ? Les narrateurs de Lamiel. Kichiro KAJINO, « Stendhal » chez Prosper Mérimée après 1842. NOTES ET DOCUMENTS. Jacques HOUBERT, Événement : le manuscrit d’un « fragment divers » de De l’Amour entre à Grenoble. Quatre lettres inédites de Stendhal. Précisions vétilleuses sur La Chartreuse de Parme. « Ah Dieu ! Que la guerre est jolie ». Stendhal et Apollinaire au feu. Une anecdote stendhalienne racontée par Mme de Tracy. Élisabeth EDL, Wolfgang MATZ, Un sonnet de Pétrarque dans La Chartreuse de Parme. Jacques HOUBERT, Une anecdote stendhalienne dans La Chartreuse de Parme. CHRONIQUE : Philippe BERTHIER.

Stendhal et l’Eros romantique : tradition et modernité

Stendhal et l’Eros romantique : tradition et modernité

Colloque organisé par Stendhal aujourd’hui et HB Revue internationale d’études stendhaliennes. INHA, salle Vasari, 27 et 28 mars 2009.

Appel à communication

Flaubert, Baudelaire, Gautier, Barbey d’Aurevilly ont pu accuser la modernité d’être violemment inesthétique. Dira-t-on, dans le même sens, que la modernité commence, avec « l’ascétisme » schopenhauerien, par une rupture d’ordre érotique, par la séparation fondamentale, aux conséquences décisives, de l’érotique et de l’esthétique, par l’arrachement au sensible, ou par sa réduction physiologique tout aussi destructrice? Il y aurait là comme une ligne de partage essentielle entre romantisme et modernité ; la promotion ou la dévaluation de toutes les formes de l’affectivité serait le critère décisif, le signe du basculement d’un côté ou de l’autre. Ainsi commencerait, à partir d’un thème schopenhauerien dont Anne Henry a bien établi l’importance, le sentiment proustien des « horreurs de l’amour » : la mort du romantisme serait contemporaine de la mort d’Eros. Mais si le romantisme ne se limite pas à un courant, s’il déborde au-delà de ses limites chronologiques, sans doute le retrouvera-t-on au cœur même de la « modernité », dans le sillage de feu du surréalisme : c’est à nouveau l’Eros qui constituerait le point de cristallisation imaginaire, le foyer même de la création, et le centre d’une réorganisation magique du monde autour de la femme, dont romantisme et surréalisme ont proclamé de concert qu’elle n’était réelle qu’à la condition d’être en même temps surréelle.

Tout l’enjeu central de ce colloque serait ainsi d’interroger l’Eros romantique comme une dimension majeure et globale, qui embrasse toutes les manifestations de la sensibilité, ou de l’affectivité, et leur éventuelle négation par le triomphe moderne de l’objectivité : le romantisme cesserait à partir du moment où l’objet d’amour serait précisément perçu comme un objet, dépouillé de l’aura imaginaire qui le transfigure, et qui rend indissociables les figures de l’amant et du poète. Il s’agirait en somme de considérer doublement l’enchantement romantique et toutes les formes « modernes » du désenchantement amoureux. Rapports du désir et de l’image, de l’érotique et de l’esthétique, tradition – l’héritage du XVIIIe siècle – mais aussi modernité de l’Eros romantique comme force de subversion et mise en cause de la société contemporaine : ce sont tous ces aspects que nous souhaiterions vous inviter à explorer, à partir de Stendhal, mais aussi d’autres écrivains et poètes du 19e siècle, en amont (la tradition) et en aval (la modernité), sans exclusive aucune, et sans négliger non plus la question de l’héritage de l’« érotique » romantique au 20e siècle.

 

Les propositions de communication devront parvenir avant le 27 janvier 2009 aux adresses suivantes : mj.crouzet@wanadoo.fr, philippot.didier@wanadoo.fr, michelarrous@club-internet.fr

HB Revue internationale d’études stendhaliennes N°11-12 /2007-2008

HB Revue internationale d’études stendhaliennes
N°11-12 /2007-2008

EUREDIT

Sommaire

Dossier
Stendhal, Mérimée et les écrivains romantiques : le sang, la violence et la mort. Textes réunis par Michel Arrous
Max Andréoli, « Visions romantiques de la Terreur » ; Sylvain Ledda, « Représenter la mort sur la scène romantique : enjeux et polémiques » ; Merete Gerlach Nielsen, « La violence et la mort chez quelques écrivains danois ou Mérimée en Danemark » ; Marie Makropoulou, « La Vie errante ou la prescience d’une mort heureuse » ; Claudie Bernard, « Des loups et des hommes : l’expression de la justice dans Madame Putiphar de Pétrus Borel le lycanthrope »; Fabienne Bercegol, « Des Natchez aux Martyrs : violence de l’éros dans l’œuvre de Chateaubriand » ; Christine Marcandier, « Le Gai savoir romantique de la violence (Mérimée, Stendhal) » ; Jacques Birnberg, « Les Cenci au confluent des légendes, des mythes et des thèmes romantiques » ; François Géal, « Une poétique du saisissement : les derniers instants du condamné à mort dans la IIe lettre d’Espagne (« Une exécution ») ; Thierry Ozwald, « La Chronique du règne de Charles IX : névrose individuelle et psychose collective » ; Hélène Spengler, « Barbarus hic ego sum quia non intelligor illis. Stendhal ou l’autre romantisme » ; Clarisse Réquéna, « La corrida : une tragédie romantique ? Prosper Mérimée à cinq heures de l’après-midi » ; Joseph-Marc Bailbé, « Le Don Juan de Mérimée : la violence et le sacré » ;   Andrée Mansau, « Tombes de femmes à Rome » ; Suzel Esquier, « La Mise en scène de la mort dans l’opéra Otello de Rossini et ses résonances stendhaliennes » ; Liliane Lascoux, « Les Registres de l’excès dans Carmen, de Mérimée à Bizet » ; Fanny Bérat-Esquier, « Baudelaire et Stendhal critiques d’art autour de la figure de Delacroix : le « sauvage » en peinture »
Varia
Jean-Jacques Hamm, « Religion et athéisme chez Stendhal : langue, discours, formes » ; Ferdinand Collier, « Le Transfert beyliste de Nietzche » ; Andrey D. Mikhaïlov, « La Dame de pique de Pouchkine traduite par Prosper Mérimée » ; Marthe Peyroux, « Mozart à Salzbourg »
Notes
Jacques Dubois, « Érotique et politique dans les romans de Stendhal » ; Clarisse Réquéna, « Vie et destin de Colomba Carabelli-Bartoli » ; Elisabeth Catala-Blondel, « Être sur l’œil » ; Elisabeth Scheele, « In memoriam. Michèle Morançay-Vaillant ».